Après son voyage en Arménie, le pape veut encore encourager la paix dans le Caucase
Quatre jours après son retour d’Arménie, le pape François est revenu sur ce voyage accompli «en pèlerin de fraternité et de paix», lors d’une nouvelle audience jubilaire place Saint-Pierre, le 30 juin 2016. Il a également assuré qu’à l’occasion du voyage qu’il effectuerait en Géorgie et en Azerbaïdjan trois mois plus tard, il continuerait à «encourager l’espérance et les chemins de la paix» dans la région du Caucase.
Après avoir remercié publiquement le président arménien et le catholicos Karékine II pour leur accueil au cours de sa visite de trois jours, du 24 au 26 juin derniers, le pape a ainsi assuré s’être rendu dans «la première nation ayant embrassé le christianisme» en «pèlerin de fraternité et de paix».
Puis il a assuré que son voyage en Géorgie et en Azerbaïdjan, du 30 septembre au 2 octobre prochains, entendrait «valoriser les antiques racines chrétiennes présentes sur ces terres, toujours en esprit de dialogue, avec les autres religions et cultures». L’autre objectif de ce voyage dans le Caucase, a encore indiqué le chef de l’Eglise catholique, est «d’encourager l’espérance et les chemins de la paix».
Difficile chemin de paix
Alors que les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont marquées par un différend territorial autour de la région du Haut-Karabagh, le pape a assuré que «le chemin de la paix demande une grande ténacité et des petits pas continuels». «Je souhaite que tous et chacun offrent leur propre contribution en vue de la réconciliation», a conclu le pape.
Suite à sa déclaration commune avec le patriarche Karékine II, catholicos de tous les Arméniens, exprimant dimanche 26 juin 2016 à Etchmiadzin «l’espérance d’une résolution pacifique des questions concernant le Nagorny-Karabakh», l’Azerbaïdjan en fait sa propre lecture. Les officiels du pays ont en effet affirmé que le pape avait lancé de fait un appel pour la «libération des territoires azéris du Haut-Karabakh occupés illégalement par les Arméniens».
En Arménie, le pontife a également déclenché le courroux de la Turquie voisine en évoquant le génocide arménien de 1915, dont la qualification est contestée par Ankara.
La miséricorde n’est pas un mot abstrait
Au cours de cette audience jubilaire sur une place Saint-Pierre baignée de soleil, le pape François a également proposé une brève catéchèse. «La miséricorde n’est pas un mot abstrait mais un style de vie», a soutenu l’évêque de Rome devant quelque 15’000 fidèles. «Une chose est de parler de la miséricorde, une autre est de la pratiquer», a souligné le pape pour qui «la miséricorde n’est pas une théorie mais un témoignage concret». Au cours du mois de juillet, comme à son habitude, le pape François ne tiendra pas d’audiences publiques. (cath.ch-apic/imedia/ami/rz)