La peine de mort favorise «la vengeance», met en garde le pape
La peine capitale «ne rend pas justice» mais «favorise plutôt la vengeance», assure le pape François aux 1’300 participants au VIe Congrès mondial contre la peine de mort, organisé à Oslo, en Norvège, le 21 juin 2016. Dans un message vidéo, le pape plaide pour la réinsertion des criminels, car «punir pour punir, sans place pour l’espoir, est une forme de torture».
«De nos jours, la peine de mort est inacceptable, quelle que soit la gravité du crime de la personne condamnée», affirme le chef de l’Eglise catholique particulièrement engagé pour cette cause. «C’est une offense à l’inviolabilité de la vie et de la dignité de la personne humaine», ajoute le pape François en soulignant que «le commandement ›Tu ne tueras pas’ a une valeur absolue et s’applique aux innocents comme aux coupables».
Pas de punition appropriée sans espoir
«’Rendre justice’ ne veut pas dire punir pour punir, soutient encore le pontife argentin, mais garantir que l’objectif fondamental de toute punition soit la réhabilitation» des délinquants. Il invite alors à traiter la question de la peine dans le cadre «d’un système de justice pénale ouvert à la possibilité de réinsérer le coupable dans la société». Avant d’insister: «Il n’y a pas de punition appropriée sans espoir!».
En ouverture de l’événement triennal promu par l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM) et la Coalition mondiale contre la peine de mort, le pape François se réjouit de l’opposition croissante de l’opinion publique à la peine capitale. Et le pontife d’encourager à travailler non seulement pour son abolition, mais aussi pour l’amélioration des conditions de vie dans les prisons, et le plein respect de la dignité humaine des détenus. (cath.ch-apic/imedia/ak/rz)