Liban: Le sanctuaire de Notre-Dame de l'Attente inscrit sur la carte du tourisme religieux
Dans le cadre de sa politique de promotion du tourisme religieux au Liban, le ministre libanais du Tourisme, Michel Pharaon, a obtenu l’inscription sur la carte du tourisme religieux international du sanctuaire de Saydet el-Mantara (Notre-Dame de l’Attente). Cette grotte est un sanctuaire marial des grecs-melkites situé à Maghdouché, près de Saïda, au sud du Liban.
Selon la tradition, la Vierge, qui accompagnait son fils Jésus lors de ses pérégrinations à Cana, Sidon, Tyr et Sarafand, y attendait le retour de son fils lors de ses visites apostoliques. Selon la coutume d’alors, il lui était interdit de l’accompagner dans les régions païennes. En ce lieu se trouve une grotte que les premiers chrétiens ont transformée en sanctuaire.
«Un lieu saint visité en personne par la Vierge Marie»
Dimanche 29 mai dernier, le ministre libanais, de nombreuses personnalités religieuses et politiques ainsi que des représentants de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) ont célébré l’événement. La cérémonie a eu lieu sur le parvis du sanctuaire, rapporte le 30 mai 2016 le quotidien «L’Orient-Le Jour». Elle a rassemblé entre autres, aux côtés d’une foule de fidèles, le nonce apostolique Gabriele Caccia, des députés, l’épouse du président du Parlement, Randa Berry, et l’ambassadeur de France, Emmanuel Bonne.
«Aujourd’hui, c’est un lieu unique que nous célébrons, un lieu saint visité en personne par la Vierge Marie et non pas un simple lieu d’apparition, d’où sa spécificité», a déclaré Michel Pharaon au journal francophone libanais. Le ministre avait invité des journalistes de CNN et de la BBC afin de modérer une table ronde axée sur l’importance du tourisme religieux au Moyen-Orient en tant que trait d’union entre toutes les populations méditerranéennes.
«Sur les pas du Christ au Liban-Sud»
Il avait invité pour débattre des professionnels dans le domaine du tourisme international, méditerranéen et religieux, notamment le ministre jordanien du Tourisme, Nayef el-Fayez, la ministre palestinienne du Tourisme, Roula Ma’aya, le conseiller du ministre égyptien du Tourisme, Amr el-Ezabi, le secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifaï, et le secrétaire général de la fondation «Sur les pas du Christ au Liban-Sud», Samir Sarkis. Cette célébration officielle propulse le Liban et particulièrement le Liban-Sud au-devant de la scène touristique internationale.
Pour Taleb Rifaï, «le tourisme religieux devient plus important lorsque tous les pays voisins développent ensemble ce secteur et offrent au pèlerin, qui recherche une expérience unique, la possibilité de visiter toute la région riche en symboles spirituels (…) Le lancement du sanctuaire marial au Liban-Sud sur la carte touristique religieuse mondiale sera par ailleurs l’occasion de créer des emplois dans cette région».
Plus de 3’000 sites religieux au Liban
«Il y a plus de 3’000 sites religieux au Liban et nous avons de quoi promouvoir notre tourisme religieux et aussi faire revivre la route phénicienne ou la route romaine qui reliait Jérusalem à Sidon, comme l’a fait l’Egypte avec la mise en place d’un circuit de la Sainte Famille», a souligné le ministre Pharaon. Le sanctuaire marial inscrit désormais sur le parcours des pèlerins étrangers est constitué d’une grotte que les premiers chrétiens ont transformée en sanctuaire, d’une basilique et d’une tour de 34 mètres abritant en son creux une chapelle et couronnée par la statue en bronze de la Vierge-Marie portant l’enfant Jésus.
Parrain de la construction de l’actuelle basilique, Mgr Georges Kwaiter, archevêque grec-catholique melkite du diocèse de Saïda et de Deir el-Qamar jusqu’en 2011, explique dans un petit mémoire comment ce sanctuaire trouve ses origines dans les Evangiles. (cath.ch-apic/orj/be)