«La Centrafrique a volé mon cœur», confie le pape François au président Touadéra
«Le pape m’a dit que la Centrafrique lui avait volé son cœur». C’est ce que le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadéra a confié à la presse, peu après avoir rencontré le pape François au Vatican, le 18 avril 2016.
Quelques jours à peine après son investiture, le président Faustin-Archange Touadéra a assuré être venu rencontrer le pontife pour son «action formidable», à savoir sa brève visite en Centrafrique les 29 et 30 novembre 2015. Depuis le siège de la communauté Sant’Egidio à Rome, le chef de l’Etat centrafricain a ainsi salué le courage du pape, venu malgré l’insécurité et les divisions.
Ce geste très fort et son message de paix et de réconciliation ont permis selon lui de décrisper la situation sécuritaire et d’organiser des élections apaisées dont il est le fruit. C’est pour remercier le pape qu’il a effectué sa première visite à l’étranger au Vatican
Le président Touadéra se rendra en France
Devant les journalistes, Faustin-Archange Touadéra a également annoncé qu’il allait se rendre en France le 20 avril, pour y rencontrer le président de la République François Hollande. Il a d’ores-et-déjà assuré qu’il allait demander au président français la possibilité de réajuster le calendrier du retrait de la force Sangaris, en vue de poursuivre le désarmement des combattants. Il a alors salué le rôle important du gouvernement français et le travail de la force Sangaris «qui a permis de sauver beaucoup de vies».
Alors que les Nations unies ont déployé des milliers d’hommes en Centrafrique, le nouveau président a soutenu que le pays avait encore besoin de la force internationale. «Aucun pays ne peut rester sans forces de sécurité», a-t-il insisté. (cath.ch-apic/imedia/ami/bh)