Les prêtres ne doivent pas organiser l'exil des chrétiens d'Irak
L’Eglise, et en particulier ses prêtres, ne doit en aucune manière être impliquée directement dans des opérations et programmes qui planifient et organisent l’exode des chrétiens irakiens, a souligné le Patriarche de Babylone des Chaldéens, Mgr Louis Raphaël Sako.
Lors d’une récente réunion de l’épiscopat chaldéen à Erbil, le patriarche a mis en garde les agents pastoraux, et en particulier les prêtres, sur leur implication directe et opérationnelle dans l’organisation de l’exil des chrétiens irakiens, rapporte, le 15 avril 2016, l’agence missionnaire vaticane Fides. «Quiconque continuera à ignorer ce rappel à l’ordre prendra personnellement la responsabilité de tels choix, y compris devant l’autorité patriarcale», a insisté Mgr Sako.
Les membres de l’épiscopat chaldéen ont également dénoncé les opérations ambiguës menées par des individus et des groupes, non directement liés à l’Eglise, qui cherchent à tirer parti de la condition dramatique de nombreux réfugiés chrétiens pour poursuivre des intérêts économiques, politiques et médiatiques. Tout en affirmant respecter le choix de ceux qui tentent de s’expatrier pour assurer un avenir à leurs familles, les évêques mettent en garde les chrétiens contre les dangers qui accompagnent les phénomènes migratoires gérés illégalement par des trafiquants et des organisations sans scrupules.
Les victimes potentielles de ce type de manœuvres sont en particulier les populations chrétiennes ayant fui Mossoul et la plaine de Ninive à l’arrivée des djihadistes du prétendu Etat islamique et qui vivent maintenant dans des conditions précaires à Erbil et dans d’autres zones du Kurdistan irakien. (cath.ch-apic/fides/mp)