Le cardinal Cottier, théologien émérite de la Maison pontificale s’est éteint à 93 ans
Le cardinal suisse Georges Cottier, théologien émérite de la Maison pontificale, s’est éteint le 31 mars 2016 à l’âge de 93 ans, au Vatican. Avec la mort de ce dominicain qui fut l’un des proches collaborateurs de Jean-Paul II (1978-2005), le collège cardinalice compte désormais 215 cardinaux, dont 116 électeurs et 99 non-électeurs.
Né à Genève le 25 avril 1922, Georges Marie Martin Cottier entra dans l’Ordre des frères prêcheurs en 1945 et fut ordonné prêtre en 1951. Il étudia la philosophie et la théologie à Rome puis à Genève, où il soutint sa thèse de doctorat en 1959, sur «l’athéisme du jeune Marx et ses origines hégéliennes».
Il fut ensuite professeur à l’Université de Genève et à l’Université de Fribourg puis responsable des cours dans ces deux établissements. Enseignant également dans de nombreuses autres universités – Montréal, Paris, Milan, Padoue – le dominicain a été consulteur du Conseil pontifical pour les non-croyants et il a participé au Concile Vatican II comme expert.
Le Père Cottier a été nommé secrétaire général de la Commission théologique internationale en mars 1989 puis théologien de la Maison pontificale en 1990, une fonction qu’il exerça jusqu’en 2005. Le pape Jean-Paul II le nomma archevêque le 7 octobre 2003 puis le créa cardinal le 21 octobre 2003.
Organisateur de la journée du pardon voulue par le pape polonais lors du Jubilé de l’an 2000, le cardinal Cottier a également été consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi et du Conseil pontifical pour la culture, ainsi que membre de nombreuses institutions telles la Fondation du cardinal Journet et le Cercle Jacques et Raïssa Maritain.
Ces derniers mois, l’ancien théologien du pape avait plusieurs fois salué l’initiative du Jubilé de la miséricorde comme une réponse au grand drame du mal que connaît le monde. Dans une interview à I.MEDIA à la veille de ses 90 ans en 2012, il confiait : «A mon âge, on est à la dernière étape, alors on pense à l’éternité». Et en croisant Jean Paul II au Ciel, ajoutait-il, «je lui dirai merci ! C’est un grand pape qui nous a été donné». (cath.ch-apic/imedia/ak/mp)