Œcuménisme: le bras droit du patriarche de Moscou appelle les gréco-catholiques à dépasser les rivalités
Le bras droit du patriarche orthodoxe de Moscou appelle de ses vœux les «efforts communs des orthodoxes et des gréco-catholiques» ukrainiens pour «dépasser une hostilité historique», dans L’Osservatore Romano daté du 4 mars 2016.
Après les passes d’armes entre les deux Eglises, qui avaient suivi la rencontre du 12 février dernier entre le pape François et le patriarche de Moscou Cyrille à Cuba, le métropolite Hilarion de Volokolamsk souhaite que «la vieille psychologie de rivalité» fasse place à une «collaboration fraternelle».
En Une du quotidien du Vatican, le métropolite salue un événement sans précédent qui pourra «influencer le cours de l’histoire». Il souhaite «que l’appel des deux primats à faire tous les efforts possibles pour mettre fin à l’effusion de sang en Ukraine soit accueilli par les parties impliquées dans le conflit», pour une paix durable dans le pays, «où les orthodoxes et catholiques vivent les uns à côté des autres».
La condamnation de l’»uniatisme», une «condition préliminaire
Deux jours avant la rencontre au Vatican entre le pape François et les membres du synode permanent de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne, le métropolite Hilarion estime que la condamnation de l’uniatisme était une «condition préliminaire importante pour rétablir la confiance».
Une partie de la déclaration commune qui avait été critiquée par Mgr Sviatoslav Shevchuk, archevêque majeur de Kiev, comme «un ultimatum» posé par Moscou comme condition de la rencontre. Le pape lui-même, dans l’avion qui le ramenait du Mexique le 18 février, avait convenu que le document était «discutable» sur la question ukrainienne.
Dans sa tribune, le métropolite orthodoxe voit également dans le récent cessez-le-feu syrien arbitré par la Russie et les Etats-Unis, une première réponse à l’appel du pape et du patriarche Cyrille pour la résolution des conflits au Moyen-Orient.
Sus aux «valeurs libérales»
Il redit son souhait que les pèlerinages communs aux catholiques et aux orthodoxes se développent, afin que les fidèles des deux Eglises «se rencontrent et se connaissent mieux». Et il souhaite la coopération des deux confessions en Europe où, sous prétexte de promouvoir la «tolérance» et les «valeurs libérales», une «véritable persécution du christianisme et des valeurs évangélique» est perpétrée. (cath.ch-apic/imedia/ak/be)