Le pape François.  (Photo: Flickr/Martin Schulz/CC BY-NC-ND 2.0)
Vatican

Défense de la vie: le pape met en garde contre les «colonisations idéologiques»

«Nous devons être attentifs aux nouvelles colonisations idéologiques qui surgissent dans la pensée humaine, même chrétienne, sous la forme de vertus, de modernité». C’est ce qu’a lancé le pape François, le 3 mars 2016, aux 150 participants à l’Assemblée plénière de l’Académie pontificale pour la vie qu’il recevait au Vatican.

«Ce sont des colonisations, donc elles enlèvent la liberté, a-t-il insisté dans une improvisation. Elles sont idéologiques, donc elles ont peur de la réalité telle que Dieu l’a créée». A notre époque, a ainsi déploré le chef de l’Eglise catholique, certaines «orientations culturelles ne reconnaissent plus l’empreinte du savoir divin dans les réalités créées, ni même dans l’homme».

Or, «notre humanité est unique et très précieuse aux yeux de Dieu !», a-t-il appuyé. L’homme, quelles que soient ses conditions de vie, est une valeur à protéger, a poursuivi le pape, regrettant que cette valeur soit souvent «victime d’incertitudes morales, qui ne lui consentent pas de défendre la vie de manière efficace».

«Sous le nom de la vertu, se cachent des vices splendides»

«Il n’est pas rare, même, que sous le nom de la vertu, se cachent des vices splendides», a-t-il encore mis en garde. Le pape a donc encouragé à cultiver ces vertus à travers un discernement continu, et à toujours les enraciner «en Dieu, source de toute vertu».

Si les connaissances scientifiques et les instruments techniques ne manquent pas pour soutenir la vie même dans sa fragilité, c’est l’humanité qui manque, a encore regretté le pontife. Pour bien agir, il ne faut pas se contenter d’une application correcte du savoir éthique, a-t-il expliqué, mais il faut un «réel intérêt pour la personne fragile».

Le pape a dès lors encouragé les universités à inclure dans leurs programmes «ces dispositions du cœur et de l’esprit», indispensables pour «accueillir et soigner la vie humaine». Il a aussi invité les structures de santé et de recherche à faire en sorte que leurs employés considèrent l’aspect humain comme partie intégrante de leur service. (cath.ch-apic/imedia/bl/be)

Le pape François.
3 mars 2016 | 15:38
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 1  min.
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