Frigide Barjot rencontre le pape François
L’égérie du mouvement «La Manif pour tous» en 2012, et présidente actuelle du mouvement «l’Avenir pour tous», Frigide Barjot, a rencontré le pape François, dans la matinée du 29 février 2016. Venue avec ses deux enfants, elle a assisté à la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe au Vatican avant de s’entretenir brièvement avec le pape qui a béni son engagement. Jointe par l’agence I.MEDIA, elle raconte les coulisses de cette rencontre.
Il y a quelques mois, Frigide Barjot envoie un courrier au pape contenant son ouvrage «L’humain plus fort que le marché» (Salvator, novembre 2013) ainsi qu’une lettre lui demandant la possibilité de recevoir sa bénédiction et de participer à une messe à la Maison Sainte-Marthe, afin de mieux «supporter la dureté de (son) combat». Elle est alors invitée à la messe matinale du 29 février. Une date qui tombe au bon moment, souligne-t-elle, alors que l’Italie vient d’adopter une loi pour l’union civile entre deux personnes de même sexe, mais sans la possibilité d’adoption, «grâce aux nombreuses mobilisations».
Une union civile sans filiation
A la sortie de la messe, elle demande alors au pape si elle peut, «en tant que fidèle catholique et citoyenne», continuer son combat en proposant une union civile entre personnes de même sexe, mais sans filiation. Selon elle, le pape a opiné de la tête, lui répondant: «bien sûr que oui!», avant de la bénir.
Le pape lui a enfin demandé de prier pour lui, ajoutant qu’il en avait besoin. Le lendemain, il devait rencontrer le mouvement des Poissons roses, qui fit aussi partie du collectif «La Manif pour tous» à ses débuts. Pour la militante, c’est un signe que le pape suit de près les engagements des catholiques français dans les débats de société.
Frigide Barjot (pseudonyme de Virginie Tellenne) est désormais membre du collectif l’Avenir pour tous, qui milite pour une réforme de la loi Taubira sur le mariage homosexuel pour «restaurer la filiation biologique». Ce collectif est ainsi favorable à l’union civile, mais contre la PMA ou la GPA pour les personnes de même sexe. (cath.ch-apic/imedia/bl/rz)