Pakistan: Reconnaissance officielle des mariages hindous
Dans la province du Sindh, au sud du Pakistan, les hindous peuvent désormais faire enregistrer leur mariage religieux auprès des autorités civiles. Pour les observateurs, cette nouvelle loi devrait limiter le nombre de conversions et de mariages forcés subis par les femmes hindoues dans ce pays majoritairement musulman.
Plus de trois millions d’hindous pakistanais, dont la majorité vit pauvrement autour de Karachi, la capitale du Sindh, sont potentiellement concernés par cette nouvelle loi qui vient combler un vide juridique existant depuis la création de l’Etat pakistanais, en 1947, rapporte Eglises d’Asie.
Au Pakistan où l’union civile n’existe pas, les hindous, contrairement aux musulmans et aux chrétiens, ne pouvaient pas jusqu’à présent, faire enregistrer leur mariage auprès des autorités civiles. Ce qui rendait leur quotidien compliqué, notamment en matière d’obtention de papiers d’identité, de droit de propriété ou d’héritage.
Le député Ramesh Kumar Vankwami espère bien que cette nouvelle disposition permettra de limiter le nombre de conversions forcées de femmes hindoues. Ces dernières années, le phénomène était devenu un problème majeur pour la communauté hindoue qui souffre de ce nouveau type de persécutions, tout comme les autres minorités religieuses, chrétiennes ou sikhes.
Selon l’association Pakistan Hindu Panchayat, chaque année près de 1’000 jeunes filles ou femmes originaires du Sindh sont contraintes de se convertir à l’islam, provoquant l’exode massif de familles hindoues. (cath.ch-apic/eda/mp)