Philippines: L’Eglise anticipe un retour des travailleurs expatriés

Selon l’Eglise catholique des Philippines, l’effondrement ces derniers mois du prix du baril de pétrole pourrait contraindre de nombreux travailleurs expatriés philippins, à quitter les pays du Moyen-Orient pour rentrer dans l’archipel.

Le Moyen-Orient était jusqu’ici une destination prisée de ceux que l’on appelle les «Overseas Filipinos Workers» (OFW), partis pour des motifs économiques. Des dizaines voire de centaines de milliers d’entre eux pourraient devoir rentrer au pays au cours des prochains mois ou prochaines années.

Dès janvier, Migrante International, la principale alliance fédérant les Philippins de l’étranger, avait estimé que, rien que pour l’Arabie saoudite, au moins 50’000 travailleurs philippins du secteur industriel et du bâtiment seront affectés par la crise de l’énergie au Moyen-Orient d’ici mars prochain. Deux millions de Philippins travaillent en Arabie saoudite, qui est aujourd’hui le premier pays employeur des Philippins expatriés. Selon le gouvernement philippin, environ 10,2 millions de Philippins travaillent de manière permanente ou transitoire à l’étranger.

« Un retour massif de nos travailleurs aura forcément un impact défavorable sur leurs proches ici qui dépendent de leurs ressources», a expliqué à ucanews, Mgr Ruperto Santos, évêque de Balanga, responsable de la commission épiscopale pour la pastorale des migrants Mgr Santos exhorte par ailleurs le gouvernement à préparer un plan de réserve et à renforcer la coordination avec les pays accueillant des travailleurs philippins pour collecter des données plus précises sur leurs conditions de vie.

L’Eglise de son côté est prête à proposer des cours et des ateliers de conseils pour préparer leur reconversion professionnelle à leur retour. (cath.ch-apic/eda/mp)

 

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19 février 2016 | 16:43
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 1  min.
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