L’avortement est une réponse «illégitime» au virus Zika, juge le Saint-Siège
Le Saint-Siège a appelé la communauté internationale à combattre et maîtriser la propagation du virus Zika, qui sévit en Amérique latine, le 16 février 2016. Intervenant devant le Conseil économique et social des Nations unies à New York lors d’un débat sur le virus ravageur soupçonné de provoquer des microcéphalies chez les enfants en gestation, le Saint-Siège a pris la défense des enfants à naître, en assurant que l’avortement était «une réponse illégitime à cette crise».
«Un diagnostic de microcéphalie chez un enfant ne devrait pas justifier une condamnation à mort», a déclaré sans détour le représentant de la mission d’observation permanente auprès des Nations unies.
Début février, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’Onu a en effet appelé à la libéralisation des lois sur l’avortement pour prévenir la naissance d’enfants avec des anomalies congénitales, notamment en Colombie et au Brésil. Une réponse qui n’est «fondamentalement pas préventive» car elle «interrompt la vie d’un enfant», a dénoncé le représentant du petit Etat.
L’abstinence fait aussi partie de la solution
Pour le Saint-Siège, la solution doit passer par la recherche, pour déterminer le lien exact entre le virus transmis par certains moustiques et les anomalies congénitales.
Constatant la «rareté» des preuves scientifiques actuelles et les «conséquences dramatiques pour la vie humaine», il a appelé à ne pas céder à la panique mais à agir selon une saine vigilance. Le Saint-Siège a aussi exhorté à «faire tous les efforts pour fournir aux personnes infectées des traitements adéquats», notamment aux plus pauvres et aux plus vulnérables.
La solution «complète» devrait inclure l’accès à l’information, des traitements préventifs, des services de santé adaptés à la maternité et la promotion de l’abstinence, a aussi recommandé le Saint-Siège. (cath.ch-apic/imedia/ak/gr)