Un responsable du Vatican reçu à l’université Al-Azhar
Mgr Miguel Angel Ayuso Guixot, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, et le nonce apostolique en Egypte, Mgr Bruno Musaro, ont été reçus le 16 février 2016 à l’université islamique Al-Azhar, au Caire, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège. Lors de cette rencontre, il a été question d’une reprise de dialogue avec l’institution, qui avait rompu toute relation avec le Vatican suite à des propos de Benoît XVI en défense des chrétiens d’Egypte.
Après une première visite en décembre 2013, les deux prélats ont été nouvellement reçus par Abbas Shuman, adjoint du grand imam d’Al-Azhar, Ahmad al-Tayyib. La rencontre s’est déroulée dans un climat de «grande cordialité», a indiqué le Saint-Siège. Les interlocuteurs sont restés «d’accord sur l’importance de poursuivre et intensifier ce dialogue». Mgr Ayuso Guixot a en outre remis une lettre du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, dans laquelle il propose au grand imam de le recevoir et de l’accompagner en audience officielle avec le pape François.
Espoir d’une rencontre avec le pape
Début 2011, la grande université sunnite avait décidé de rompre toute relation avec le Vatican suite à des propos de Benoît XVI (2005-2013) en défense des chrétiens d’Egypte, après un attentat contre une église copte orthodoxe ayant fait 23 morts. L’institution avait alors dénoncé «l’ingérence» du pontife dans les affaires du pays. Depuis l’élection du pape François, les relations avec l’université connaissent un dégel progressif. En septembre 2013, le pape François adressait lui-même un message personnel au grand imam d’Al-Azhar. Depuis, plusieurs rencontres et gestes symboliques du pape se sont succédés.
En novembre 2014, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi était reçu pour la première fois depuis huit ans au Vatican. La reprise des relations avec Al-Azhar a été évoquée. En mars 2014, un représentant de l’université, de passage au Vatican pour la signature d’un accord interreligieux sur la traite des êtres humains avait en outre assuré que l’institution musulmane restait aux côtés du Vatican pour résoudre les grands problèmes de l’humanité. (cath.ch-apic/imedia/bl/mp)