Dakar accueille le jubilé du Concile Vatican II
Des intellectuels et religieux africains organisent à Dakar, du 26 au 28 janvier, le jubilé du Concile Vatican II. Il se déroulera dans le cadre d’un colloque international.
Initié par le cardinal Théodore Adrien SARR, archevêque émérite de Dakar, et Mgr Barthélémy Adoukounou, Secrétaire du Conseil pontifical de la culture, le jubilé d’or du Concile Vatican II portera sur le dialogue des religions et les défis du temps présent.
Cette manifestation sera organisée conjointement par le Conseil pontifical de la culture, le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), la Conférence Episcopale de l’Afrique de l’Ouest (CERAO), et la Communauté africaine de culture du Sénégal (CACSEN).
Les organisateurs vont rassembler des experts, cardinaux, évêques, prêtres et laïcs, intellectuels et théologiens de toutes religions confondues, venant de onze pays africains parmi lesquels la Côte-d’Ivoire, le Bénin ou encore le Sénégal. Des personnalités venant de la France et des Etats-Unis participeront également aux travaux.
Hommage à Alioune Diop
Le colloque sera l’occasion de revenir sur l’intervention d’Alioune Diop, un homme de culture sénégalais, et de ses amis de la SAC (Société africaine de la culture) et de Présence Africaine. Les participants s’interrogeront sur l’importance du concile Vatican II, ainsi que sur sa portée, dans son contexte d’hier et d’aujourd’hui, marqué par de nouveaux défis.
Il permettra aussi de rendre hommage à Alioune DIOP, fondateur de Présence Africaine, une maison d’édition, et de la SAC, devenue, aujourd’hui, Communauté africaine de culture (CAC). A l’annonce de la convocation du Concile Vatican II, Alioune Diop a pris l’initiative d’organiser une large consultation auprès des intellectuels africains, laïcs et prêtres, parmi les plus compétents, pour recueillir les fruits de leurs réflexions à présenter au Concile, comme contribution du génie africain.
L’intellectuel sénégalais Alioune Diop (1910-1980) a joué un rôle important dans l’émancipation des cultures africaines. Pour atteindre cet objectif, il avait fondé, en 1947, la revue Présence africaine, aujourd’hui dirigée par Romuald Fonkoua, professeur de littératures française et africaine à l’Université Paris IV-Sorbonne. (cath-apic/com/ibc/bh)