Burundi: Le Saint-Siège appelle la communauté internationale à agir
Le Vatican a exprimé son inquiétude face aux violences au Burundi, craignant que cette situation ne dégénère en «une crise intercommunautaire plus grave», a rapporté le 22 décembre, l’Agence d’information de l’Afrique centrale (ADIAC).
«L’enchaînement des violences au Burundi a fait beaucoup de morts, alors que des milliers de populations civiles ont de nouveau fui le pays pour aller chercher refuge ailleurs», déplore le Saint-Siège. Une situation d’autant plus alarmante que selon le Vatican, le Burundi est l’un des pays «les plus catholiques de la région des Grands Lacs». Le Saint-Siège a appelé la communauté internationale, à «agir par les leviers les plus puissants à même d’arrêter la spirale des violences».
Selon le correspondant de l’agence à Genève, lors d’un débat au siège de l’ONU, Mgr Silvano Tomasi, représentant du pape auprès des agences spécialisées de l’ONU, dont la Commission pour les droits de l’Homme, à Genève, a exhorté à intervenir «immédiatement pour permettre que des efforts internationaux à même de garantir la fin des violences et du trafic d’armes se mettent en mouvement».
Réactiver les accords d’Arusha
Sans nécessairement faire référence à la décision de l’Union africaine qui a décidé, la semaine dernière, l’envoi d’une force militaire de paix de 5’000 hommes au Burundi, Mgr Tomasi a souligné «l’urgence, pour les protagonistes burundais, de réactiver les accords d’Arusha d’août 2000, qui mirent fin à 12 ans de guerre civile dans le pays». Il a aussi demandé la promotion de tentatives efficaces, objectives, ouvertes et transparentes en faveur de la réconciliation, du dialogue et de la construction de la paix dans ce pays.
Le représentant du Vatican a préconisé, en outre, «une médiation crédible et impartiale», tout en rappelant ce que le pape François avait dit, le 25 novembre dernier, aux kenyans à Nairobi: «l’expérience démontre que la violence, le conflit et le terrorisme s’alimentent de la peur, de la méfiance et du désespoir qui naissent de la pauvreté et de la frustration. (cath.ch-apic/adiac/ibc/bh)