Bilan positif pour l'Année de la vie consacrée, qui touche à sa fin

L’heure du bilan approche pour l’Année de la vie consacrée voulue par le pape François et lancée le 30 novembre 2014. Cet événement ecclésial se conclura en effet par une rencontre internationale rassemblant à Rome 6’000 personnes représentant toutes les formes de vie consacrée, du 28 janvier au 2 février 2016. Une réalité qui concerne plus de 900’000 hommes et femmes sur la planète.

Vierges consacrées, membres d’instituts séculiers, religieux et religieuses contemplatifs ou apostoliques des quatre coins du monde, se retrouveront durant six jours dans la Ville éternelle autour du thème «Vie consacrée en communion». La rencontre s’ouvrira par une veillée de prière en la basilique Saint-Pierre. Après trois jours de travaux, les consacrés rencontreront le pape François le 1er février.

Le lendemain, dans le cadre du Jubilé de la miséricorde, ils se rendront en pèlerinage dans les basiliques de Saint-Paul-hors-les-murs et Sainte-Marie-Majeure. Enfin, dans l’après-midi du 2 février, fête de la Présentation du Seigneur au temple et journée mondiale de la vie consacrée, le pape présidera une messe dans la basilique Saint-Pierre.

Les consacrés, une réalité très vivante de l’Eglise

Au terme d’une année qui s’est voulue sans prétention, sans grande «propagande», le cardinal Joao Braz De Aviz se réjouit de cette initiative qui a permis de braquer les projecteurs sur une réalité «très vivante» de l’Eglise. «Les vocations grandissent, il y a une reprise, surtout en Asie et en Afrique», assure le préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.

Si les vocations «se maintiennent» en Amérique latine, les problèmes persistent en revanche «aux Etats-Unis, en Europe, au Canada». «Là où il y a le plus d’argent, fait observer le haut prélat avec humour, il y a le plus de difficultés».

La vie consacrée n’est pas en déclin

Le secrétaire du dicastère, Mgr José Rodriguez Carballo, tempère lui aussi l’idée selon laquelle «la vie consacrée est en déclin». Même en Europe, la réalité est complexe, note-t-il, entre l’Est, où les vocations sont encore nombreuses, et le reste du continent, durement touché par la crise. En outre, il soutient que «l’important n’est pas le nombre, mais la signification évangélique». Il dresse un bilan «totalement positif» de l’Année de la vie consacrée qui ne s’est pas déroulée seulement à Rome, mais dans le monde entier, au niveau de chaque Eglise particulière.

Pour l’avenir, restent les documents prévus de longue date: le dicastère en charge des religieux a demandé au pape François d’écrire une nouvelle constitution apostolique régissant la vie des moniales contemplatives, la dernière, «Sponsa Christi», datant de Pie XII en 1950, est un peu «vieillotte», rappelle Mgr Carballo. L’instruction «Verbi Sponsa» sur la vie contemplative et la clôture des moniales sera également prochainement actualisée. (cath.ch-apic/imedia/ak/be)