Le pape salue l’accord de l’ONU pour la Syrie
Le pape François a exprimé sa «vive appréciation» pour l’accord à peine conclu par l’ONU à propos de la situation en Syrie, lors de l’Angélus du 20 décembre 2015. Il a encouragé la communauté internationale à poursuivre ses efforts pour trouver «une solution négociée qui mène à la paix».
La veille, une résolution a été adoptée à l’unanimité par les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU, appelant à un cessez-le-feu et à des négociations de paix dès début janvier en Syrie, après quatre ans et demi de conflit ayant fait plus de 250 000 morts et des millions de réfugiés.
Paix fragile en Lybie
Le chef de l’Eglise catholique a aussi eu un mot pour la Libye voisine, assurant que «le récent engagement pris entre les parties pour un gouvernement d’unité nationale invite à l’espérance pour l’avenir». Le 17 décembre, un accord de paix a été signé au Maroc entre les députés des deux Parlements rivaux libyens, encouragés par les Nations unies, afin de mettre en place un Conseil présidentiel. Ce Conseil fragile doit mettre en place un gouvernement d’union nationale qui organiserait des élections, dans un pays où les djihadistes de Daech ont considérablement accru leur influence.
Le pape a aussi assuré soutenir «l’effort de collaboration auquel sont appelés le Costa Rica et le Nicaragua», actuellement opposés par un conflit frontalier devant la Cour internationale de Justice. Le pape a enfin invité les fidèles à prier un Je vous salue Marie pour les victimes d’importantes inondations dans le sud de l’Inde, début décembre, ayant fait 269 morts.
Jésus, «une possession qui n’est pas à défendre»
Commentant l’Evangile du 4e dimanche de l’Avent, le pape a invité à découvrir Jésus dans trois «lieux»: «l’autre, dans lequel reconnaître un frère» et en particulier dans le «visage du pauvre» ; «l’histoire», qui n’est pas «déterminée par l’économie de marché, régulée par la finance», mais au contraire déterminée par le «Dieu de Noël qui brouille les cartes» ; et enfin «l’Eglise», qui doit être non seulement vue comme une institution religieuse mais aussi comme «une Mère». Pour l’Eglise, «Jésus ne sera jamais une possession à défendre jalousement, mais toujours Celui qui vient à la rencontre de ceux qui font le contraire «se trompent», a averti le pape.
Au terme de l’Angélus, le pape François a salué les enfants du centre des oratoires romains, venus pour la traditionnelle bénédiction de leurs «Bambinelli», figurines de l’enfant-Jésus qu’ils placeront ensuite dans les crèches de leurs familles, de leur écoles ou paroisses. Pour les fêtes de Noël, et jusqu’à l’épiphanie, la via della Conciliazione menant place Saint-Pierre est désormais entièrement piétonne, mais avec d’importants contrôles de sécurité: les pèlerins sont invités à ouvrir leurs sacs, passés aux détecteurs de métaux par les policiers. (cath.ch-apic/imedia/bl/bh)