Kenya: Le président appelle à l'unité pour la visite du pape François
Nairobi, 23.11.2015 (cath.ch-apic) Le président kényan Uhuru Kenyatta a invité, le 22 novembre 2015, ses compatriotes à renforcer leur unité, à l’occasion de la venue du pape François à Nairobi, la capitale.
Le premier voyage officiel du pontife en Afrique le conduira, après son séjour au Kenya, en Ouganda et en République de Centrafrique (RCA).
Dans un message publié par la presse kenyane, le pape François a envoyé un mot de salutations et d’amitié aux habitants. «Je me réjouis de ce moment que nous aurons à passer ensemble», assure-t-il. «Je viens (chez vous) en tant que ministre de l’Evangile pour proclamer l’amour de Jésus Christ et son message de réconciliation, ainsi que le pardon et la paix», ajoute le pape.
Pas de rencontre avec les prêtres mariés
Uhuru Kenyatta a souhaité, dans sa déclaration publiée par le quotidien national «The Star», que les Kényans se réconcilient avec eux-mêmes, œuvrent pour la paix dans le pays et dans toute l’Afrique. «Le Kenya est un pays qui a une foi forte. Il est guidé par Dieu», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Manoah Esipisu, porte-parole de la présidence kényane, a annoncé que les prêtres ayant abandonné le célibat ne seront pas autorisés à rencontrer le pape lors de son séjour dans le pays.
Un certain nombre de prêtres catholiques kényans sont mariés et exercent en dehors de l’autorité de l’Eglise catholique romaine. Le nombre de ceux qui considèrent que la vocation sacerdotale ne devrait pas être liée au célibat a augmenté en Afrique.
La polémique sur les prêtres mariés dans le continent a pris un essor particulier en 2001, lorsque l’archevêque zambien Emmanuel Milingo a épousé, à l’âge de 71 ans, une Sud-Coréenne de 30 ans sa cadette. Il a été excommunié en 2006 pour avoir ordonné évêques quatre prêtres mariés. Il a plus tard fondé un groupe dénommé «Prêtres mariés maintenant!» (Married Priests Now!» Depuis lors, le nombre de prêtres ayant quitté l’Eglise catholique romaine pour fonder une famille n’a cessé de croître. Le mouvement d’Emmanuel Miliingo compterait 300’000 membres dans toute l’Afrique. Le groupe est particulièrement présent au Kenya, en Ouganda, au Nigeria, en Zambie et en Afrique du Sud. (apic/ibc/ag/arch/rz)