L'Eglise bolivienne condamne l’usage de l’image du pape à des fins politiques
La Paz, 22.11.2015 (cath.ch-apic) L’Eglise catholique en Bolivie condamne énergiquement l’usage de l’image du pape François dans le cadre d’activités politiques. Cette mise en demeure vise notamment le chef de l’opposition Samuel Doria Medina, qui a publié une photo du pape avec le mot «non» inscrit sur sa main droite, en vue du référendum du 21 février prochain qui doit permettre la réélection du président Evo Morales.
Dans un communiqué relayé par l’agence missionnaire vaticane Fides, la Conférence épiscopale bolivienne «déplore et condamne toute forme de manipulation ou d’usage intéressé des messages et des images de l’Eglise catholique et, en particulier, de son chef et pasteur, qu’est le pape François».
Le texte ajoute: «Nous demandons plus de respect pour la figure du Saint-Père de la part des autorités et des dirigeants de l’administration. Les messages doivent être lus dans leur ensemble, dans le contexte dans lequel ils ont été donnés, en évitant des lectures partielles et d’intérêt privé».
Montée de la tension politique
La tension politique monte en effet en Bolivie en vue du référendum du 21 février prochain par lequel le président Evo Morales et le vice-président Alvaro Garcia, veulent obtenir la possibilité de se présenter pour un quatrième mandat en modifiant la Constitution.
Le chef de l’opposition, Samuel Doria Medina, a utilisé l’image du pape François pour prôner le ‘non’ au référendum et publiant une photo et en citant une phrase du pape lors de son voyage en Bolivie en juillet dernier selon laquelle «conserver le leadership longtemps conduit à la tyrannie».
De son côté, le président Morales tente lui aussi de s’approprier le soutien du pape François en faisant placarder des affiches rapportant des phrases du pape qui lui sont favorables accompagnées de la photo de sa rencontre avec le pontife lors de sa visite apostolique. (apic/fides/mp)