Pape François: Ceux qui sèment la zizanie ne peuvent pas être heureux

Rome, 01.11.2015 (cath.ch-apic) Ceux qui sèment la discorde ne peuvent pas être heureux, tandis que ceux qui suivent la voie des béatitudes le seront «tôt ou tard», a lancé le pape François le 1er novembre 2015. Pour la troisième année consécutive, le pape argentin a célébré la messe de la Toussaint au cimetière du Verano, à l’est de Rome.

Depuis le cimetière communal de 80 hectares, le pontife a médité sur l’Evangile des béatitudes, un chemin «difficile», «à contre-courant» mais qui conduit au Ciel. «Celui qui emprunte cette voie est heureux, a-t-il assuré, tôt ou tard il devient heureux». Pour le pape, ces béatitudes sont «la voie de la sainteté» et elles sont la même voie que celle du bonheur.

S’arrêtant sur chacune de ces béatitudes, le chef de l’Eglise catholique a invité à suivre le chemin de la douceur et de la patience, faisant observer que bien souvent «nous sommes impatients, nerveux, toujours prêts à nous plaindre (…) comme si nous étions les maîtres du monde». Il a aussi souligné la nécessité du pardon: «Heureux ceux qui ont de la miséricorde pour les autres, qui ne jugent pas tout et tout le monde, mais qui cherchent à se mettre à la place des autres».

La grâce de savoir pleurer

Evoquant la béatitude «Heureux les artisans de paix», le pape François a lancé: «Regardons la tête de ceux qui se promènent en semant la zizanie: sont-ils heureux? Ceux qui cherchent toujours les occasions d’embrouiller, de profiter des autres, sont-ils heureux? Non, ils ne peuvent être heureux». Au contraire, a-t-il affirmé, «ceux qui chaque jour, avec patience, cherchent à semer la paix», sont heureux. Enfin, l’évêque de Rome a exhorté à demander la grâce de savoir pleurer, car «ceux qui ont la capacité de s’émouvoir, la capacité de sentir dans leur cœur la douleur présente dans leur vie et dans la vie des autres», sont heureux.

Au terme de la célébration recueillie, dont la prière universelle a été lue en partie par des enfants et des jeunes, le pape a présidé la bénédiction des tombes, à la nuit tombante. Pour la première fête de la Toussaint de son pontificat, le 1er novembre 2013, le pape François avait créé la surprise en allant célébrer la messe dans ce cimetière arboré. Avant lui, Jean Paul II avait fait de même en 1979 puis à plusieurs reprises les années suivantes. (apic/imedia/ak/rz)