50 ans d’une nouvelle ère de dialogue interreligieux
Rome, 28.10.2015 (cath.ch-apic) Un texte audacieux, qui a radicalement transformé les relations de l’Eglise catholique avec les autres religions. C’est en ces termes unanimes que des leaders religieux ont célébré les 50 ans de la Déclaration conciliaire Nostra aetate sur les rapports de l’Eglise catholique avec les religions non-chrétiennes, le 28 octobre 2015 au Vatican.
A l’issue d’une audience générale interreligieuse, huit représentants du bouddhisme, de l’islam, du judaïsme, de l’hindouisme, du jaïnisme et du sikhisme, ont témoigné de leur enthousiasme. D’une seule voix, lors d’une conférence de presse originale, les leaders religieux ont salué le document conciliaire promulgué le 28 octobre 1965 par Paul VI comme un grand pas dans l’histoire du dialogue interreligieux.
Ce texte, a rappelé le rabbin David Rosen, a ouvert la voie à une nouvelle ère, notamment entre les catholiques et les juifs. Pour le directeur international des affaires interreligieuses de l’American jewish committee (AJC), l’évolution des relations entre catholiques et juifs, d’ennemis devenus frères dans la foi, est stupéfiante et elle montre que si une telle mauvaise relation, entretenue durant 2000 ans, peut être aujourd’hui si excellente, alors il n’existe aucune relation qui ne puisse être transformée.
Plusieurs des intervenants ont fait part de leur admiration pour le pape François dont le langage n’est pas seulement des paroles mais aussi des gestes, a fait observer le juif argentin Claudio Epelman. Le secrétaire général du Centre islamique culturel d’Italie Abdellah Redouane a salué la proximité du pontife envers les musulmans. L’évêque de Rome n’est pas seulement un leader pour les catholiques, a estimé son confrère le théologien iranien Rasoul Rasoulipour, il est leader pour tous les croyants. Son leadership est une révolution. Couverte d’un voile blanc, Samani Pratibha Pragya, représentante du jaïnisme, a confié pour sa part avoir été très touchée par l’humilité du pape argentin qui lui avait demandé: «Ma sœur, priez pour moi». (apic/imedia/ak/mp)