Le pape place des pasteurs de terrain à la tête des diocèses de Palerme et Bologne       

Rome, 27.10.2015 (cath.ch-apic) Le pape François a nommé, le 27 octobre 2015, deux pasteurs de terrain engagés dans la pastorale de la rue, le Père Corrado Lorefice et Mgr Matteo Zuppi, respectivement à la tête des prestigieux diocèses de Palerme et Bologne. Un choix qui vient corroborer les fréquents appels du pontife demandant aux prêtres et évêques de l’Eglise catholique d’être au plus proche du peuple qui leur est confié.

Le Père Corrado Lorefice, 53 ans, curé engagé dans la lutte contre la prostitution et la mafia, mais aussi auprès des personnes marginalisées dans la ville sicilienne de Modica, succède au cardinal Paolo Romeo, 77 ans. Une nomination fortement symbolique puisque Palerme, chef-lieu de la Sicile, est un siège cardinalice depuis le début du 19e siècle.

Pourpre cardinalice?

L’évêque auxiliaire de Rome Mgr Matteo Zuppi, 60 ans, longtemps engagé auprès des pauvres et des sans-abri au sein de la Communauté Sant’Egidio, succède quant à lui au cardinal Carlo Caffara, 77 ans, sur le siège cardinalice de Bologne. Un grand archidiocèse qui a même donné plusieurs papes à l’Eglise, parmi lesquels Nicolas V (1447-1455), Grégoire XV (1621-1623) et Benoît XV (1914-1922). Les rares prélats qui n’y ont pas reçu la pourpre cardinalice, comme Jean de Podio au 15e siècle ou Enrico Manfredini au 20e siècle, sont en réalité décédés quelques mois après leur nomination.

Ces nominations viennent appuyer les appels récurrents du pape François à ne pas vivre le sacerdoce comme des «gestionnaires» mais à être des pasteurs «pénétrés de l’odeur de leurs brebis», au plus proche des pauvres, des prisonniers, des opprimés. Récemment encore, pour le Synode des évêques sur la famille en octobre, le pape avait nommé parmi les pères synodaux deux simples curés de paroisses des diocèses italiens de Pérouse et Trieste. Il avait en outre créé la surprise début 2015 en créant de nouveaux cardinaux parmi les évêques de diocèses italiens considérés comme secondaires, et délaissant pour la deuxième fois certains sièges cardinalices historiques, comme Venise et Turin. (apic/imedia/ak/rz)