Etats-Unis: Le Vatican ne dément pas une rencontre entre le pape et la greffière Kim Davis
Rome/Washington, 30.09.2015 (cath.ch-apic) Le pape François a rencontré, le 24 septembre 2015 au cours de son voyage aux Etats-Unis, Kim Davis, la greffière américaine condamnée pour avoir exercé son objection de conscience vis-à-vis du mariage homosexuel. Une rencontre privée restée confidentielle jusqu’au départ du pape. Interpelé par l’agence I.MEDIA le 30 septembre, le Bureau de presse du Saint-Siège n’a souhaité ni confirmer ni démentir cette information.
La veille, dans une interview publiée dans la presse américaine, l’avocat de Kim Davis a révélé que sa cliente avait rencontré le pape durant une quinzaine de minutes à la nonciature de Washington. Le 3 septembre dernier, la greffière du Kentucky a été condamnée à un an de prison ferme pour avoir refusé d’établir les certificats de mariage de plusieurs couples de même sexe. Le pontife a remercié cette chrétienne évangélique de 50 ans pour son «courage» face à la récente légalisation du mariage homosexuel dans tout le pays, par la Cour suprême.
«L’objection de conscience est un droit»
Durant sa visite de six jours sur le sol américain, le pape François a ardemment défendu la liberté religieuse, dès sa rencontre avec le président Barack Obama à Washington, le 23 septembre, puis le lendemain devant le Congrès américain. A Philadelphie, le 26 septembre, il s’est inquiété des «diverses formes de tyrannie moderne» qui cherchent à supprimer la liberté religieuse ou à la «réduire à une sous-culture» privée d’expression publique. A bord de l’avion qui le ramenait à Rome, il avait insisté: «L’objection de conscience est un droit (…). Et si une personne ne permet pas de faire objection de conscience, elle nie un droit. Dans toute structure judiciaire doit entrer l’objection de conscience, car c’est un droit, un droit humain».
Aux Etats-Unis, le pontife a également rendu visite aux Petites sœurs des pauvres, fer de lance du combat juridique de l’Eglise catholique contre la réforme de la couverture santé menée par l’administration Obama en 2012 et qui implique pour les employeurs de rembourser les frais de contraception et d’avortement pour leurs salariés. Un geste clair de soutien du chef de l’Eglise catholique pour la congrégation. (apic/imedia/ak/rz)