Afrique: L’Aïd el-Adha 2015 fêtée dans le deuil

Dakar, 26.09.2015 (cath.ch-apic) Le dernier carré de musulmans a célébré, le 25 septembre 2015, la fête de l’Aïd el-Adha, ou fête du sacrifice. Cette année, les célébrations ont été fortement marquées par le deuil, à cause notamment de la mort de 717 pèlerins, le 23 septembre, dans une bousculade à La Mecque. De nombreux pays africains ont perdu des ressortissants dans cette tragédie.

Cette année encore, les musulmans d’Afrique n’ont pas célébré en même temps la Tabaski, appellation de l’Aïd el-Adha dans la région. Dans la majorité des pays du continent, elle a été fêtée jeudi 24 septembre. Seule une minorité de pays, dont le Sénégal, l’ont célébrée le lendemain.

Selon les autorités saoudiennes, les victimes africaines du mouvement de foule proviendraient du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Sénégal. L’Egypte a déploré officiellement la mort de 14 de ses citoyens, tandis que le Kenya et l’Algérie ont recensé chacun 3 décès. Le Sénégal a évoqué 5 morts.

La Tabaski célébrée dans le calme

En dehors de ce contexte, la Tabaski a été célébrée dans le calme et la discipline partout en Afrique, y compris au Burkina Faso où, une semaine avant, des troubles ont eu lieu. Un coup d’Etat mené par l’ancien commandant du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), le général Gilbert Diendéré, avait brièvement interrompu le processus de transition en cours depuis octobre 2014, faisant 11 morts. Suite à la forte pression des populations et de la communauté internationale, le président de transition, Michel Kafando, et les institutions ont été finalement rétablis.

Partager avec les démunis

A Ouagadougou, des représentants protestants et catholiques ont assisté à la cérémonie de prière de l’Aïd, pour donner «l’exemple de l’union et de la concorde» des confessions religieuses. Mgr Léopold Ouedraogo, évêque auxiliaire de Ouagadougou, la capitale, a prôné le pardon pour les actes commis lors du coup d’Etat.

En République Démocratique du Congo (RDC), qui souffre d’un conflit armé au Kasaï oriental depuis plusieurs années, l’imam Ali Mwinyi, représentant de la communauté islamique au Congo, a appelé les musulmans du pays, «à l’amour réciproque». Les imams de Kinshasa, la capitale, et de l’intérieur du pays ont recommandé aux musulmans de partager un repas avec les démunis et leurs voisins, rapporte le média local Radio Okapi. (apic/ibc/ag/rz)