«Dieu continue de marcher dans nos villes», assure le pape au Madison Square Garden
New York, 26.09.2015 (cath.ch-apic) Le pape François a célébré la messe dans le cadre imposant du Madison Square Garden, à New York, le 25 septembre 2015 en fin d’après-midi. Dans la célèbre salle de concert et d’évènements sportifs, le chef de l’Eglise catholique a invité les fidèles à savoir reconnaître Dieu qui «continue de marcher dans nos villes» à travers les étrangers, les sans-abri ou ceux qui n’ont pas accès aux soins les plus élémentaires.
Entre la 7e Avenue et la 8e Avenue, dans l’immense salle qui a vu passer les Rolling Stones, U2, Madonna, ou encore Lady Gaga, le pape François a célébré la messe en présence de quelque 20’000 fidèles enthousiastes. Nombre d’entre eux avaient été tirés au sort dans leur paroisse pour pouvoir participer à cette messe exceptionnelle. Plus d’une quarantaine d’évêques et de cardinaux, ainsi que quelque 400 prêtres ont concélébré cette messe à la «Mecque de la boxe américaine» qui accueille aussi nombre de matchs de hockey ou de basket-ball.
Dieu est dans la ville
Au cœur de Manhattan, le pape a alors offert une méditation sur l’anonymat des grandes villes et le danger de ne pas y reconnaître le visage de Dieu. Dans son homélie en espagnol, il a mis en avant «une espérance qui nous fait voir, même au milieu de la pollution, la présence de Dieu qui continue à marcher dans les rues de nos villes, parce que Dieu est dans la ville!»
Si les grandes villes «sont un rappel des richesses cachées présentes dans notre monde», le pape François a relevé qu’elles «cachent aussi les visages de toutes ces personnes qui ne semblent pas lui appartenir, ou être des citoyens de seconde classe». «Dans les grandes villes, dans le grondement du trafic, au ›rythme rapide du changement’, beaucoup de visages passent inaperçus, parce qu’ils n’ont pas le ›droit’ d’être là, le droit de faire partie de la ville», a déploré le pape. La misère ne cesse d’augmenter aux Etats-Unis.
Personnes sans visages
Et le pape d’évoquer ces visages qui passent inaperçus: «l’étranger, l’enfant sans instruction, ceux qui sont privés d’assurance médicale, le sans-abri, le vieillard délaissé (…) Ces personnes restent sur les bords de nos grandes avenues, dans nos rues, dans un anonymat assourdissant». Dieu, a alors expliqué le pape, «nous libère de l’anonymat, d’une vie vide et égoïste, et nous conduit à l’école de la rencontre. Il nous retire de la mêlée de la compétition et de l’égocentrisme, et il ouvre devant nous le chemin de la paix».
Aux Etats-Unis, les grandes chaînes d’information ont retransmis en direct cette messe. La célébration s’est achevée par une standing ovation. Après avoir conquis ainsi le cœur de nombre de catholiques américains, suite à son discours au Congrès à Washington et au siège des Nations unies à New York, le pape François doit rejoindre Philadelphie dans la matinée du 26 septembre. Il y célébrera la clôture de la 8e Rencontre mondiale des familles. (apic/imedia/ami/rz)