Le pape invite à dépasser le divorce entre théologie et pastorale
Rome, 04.09.2015 (cath.ch-apic) Il ne peut exister une Eglise particulière isolée, avec la prétention d’être propriétaire et unique interprète de la réalité, tout comme il ne peut y avoir une Eglise universelle qui tourne le dos à la réalité locale. C’est notamment ce qu’a expliqué le pape François aux participants à un congrès international de théologie à l’Université catholique argentine (UCA) sur l’héritage du Concile Vatican II, dans un message vidéo rendu public le 4 septembre 2015.
Rompre la relation entre la tradition reçue et la réalité concrète, a mis en garde le pape argentin, «nous conduira facilement à faire de notre théologie une idéologie». L’un des principaux apports du Concile Vatican II, a-t-il poursuivi, fut de chercher à dépasser ce divorce entre théologie et pastorale. Trop souvent, a-t-il regretté, il y a une fausse opposition entre ceux qui sont du côté du peuple et ceux qui sont du côté de la doctrine. Pourtant, a souligné le pape, la doctrine n’est pas un système fermé, elle peut générer des interrogations, des doutes. «Cette rencontre entre la doctrine et la pastorale n’est pas optionnelle, a-t-il insisté, elle est constitutive d’une théologie qui se prétend ecclésiale».
S’interrogeant ensuite sur la vocation du théologien, le pape François a assuré qu’il devait tout d’abord être un fils de son peuple, qui connaît les siens, sa langue, ses racines, ses histoires, sa tradition. Le théologien doit ensuite être un croyant, qui ne peut vivre sans le Christ, et enfin être un prophète, qui maintient vive la conscience du passé et l’invitation qui vient de l’avenir. Organisé du 1er au 3 septembre à Buenos Aires, ce congrès international de théologie célébrait les 100 ans de la faculté de théologie de l’UCA et les 50 ans de Vatican II. (apic/imedia/bl/mp)