Un grand-père ordonné prêtre en Belgique

Tournai, 02.07.2015 (cath.ch-apic) Jacques Delva, âgé de 63 ans, père de cinq enfants et grand-père de 6 petits-enfants a été ordonné prêtre à Tournai en Belgique dimanche 28 juin. Laïc très engagé dans l’église, puis diacre, il a choisi de devenir prêtre au décès de son épouse.

Né à Warneton à la frontière française, près de Roubaix, Jacques Delva a travaillé depuis son adolescence comme ouvrier. «Étant jeune, c’était une évidence que je voulais me marier. En 1971, j’ai épousé Françoise. Nous sommes parents d’une fille et de quatre garçons et de six petits-enfants. Puis, avec Françoise, nous avons voulu vivre ensemble notre foi. ” Avec sa femme, ils rejoignent alors un groupe de prière du Renouveau. Ils sont accompagnés pendant quatre ans par le Chemin neuf et envisagent même de s’engager dans une vie plus religieuse. «Depuis tout petit, j’ai eu en moi cette certitude que Dieu a un projet pour notre vie.»

Une maison d’accueil pour femmes en difficultés

A la fin des années 80, Françoise et Jacques Delva sont interpellés par les religieuses de leur commune. Un bâtiment qui aurait dû être abattu est finalement restauré pour créer un centre d’accueil appelé l’Oasis. Avec l’aide de trois religieuses, le couple s’implique dans cette maison d’accueil pour femmes en difficultés pendant 17 ans. Leur engagement prendra fin avec l’annonce de la maladie de Françoise atteinte de Parkinson.

Du diaconat à la prêtrise

De plus en plus engagé en paroisse, Jacques Delva choisit alors de cheminer vers le diaconat,
ce ministère d’Eglise ouvert aux hommes mariés. Il accompagne de nombreuses familles pour les baptêmes, les mariages, les funérailles et est également en charge de l’aumônerie de plusieurs maisons de retraite pour personnes âgées. Durant cette époque, il accompagne son épouse dans la maladie. « Dieu me parlait pendant ces années où Françoise était en fauteuil roulant. Au plus la maladie avançait, au plus j’aimais ma femme. » Fin 2012 Françoise, avec qui il a partagé 41 ans de vie commune, décède. L’idée de devenir prêtre s’impose alors. Son interlocuteur à l’évêché autant que les membres de sa famille l’encouragent. Il entame une formation de deux ans, un cursus raccourci pour celui qui est déjà diacre.

Un prêtre seul est un prêtre en danger

A la veille de son ordination il rendait hommage à son épouse ” J’ai beaucoup de mercis à dire notamment à mon épouse. Je ne serai pas ce que je suis aujourd’hui, si elle n’était pas présente dans ma vie». Lors de la célébration d’ordination du 28 juin, c’est sa fille Sylvie qui a lu la seconde lecture. «J’ai confiance en l’Eglise de demain, parce que Dieu agit. De plus en plus, des laïcs s’engagent avec les prêtres pour faire vivre l’Église. Je n’imagine plus une vie de prêtre sans communauté. Un prêtre seul est un prêtre en danger. Il faut travailler ensemble, chacun avec sa mission, son rôle, son charisme». Jacques Delva a été nommé vicaire dans une unité pastorale du diocèse de Tournai situé à l’est de Roubaix. (cath.ch-apic/infocatho.be/av/ce)