Le Synode prendra en compte la famille «dans sa globalité»

Paris, 24 juin 2015 (Apic) Loin du seul débat sur les divorcés remariés et l’accueil des homosexuels par l’Eglise catholique, le Synode des évêques entend prendre en compte la famille «dans sa globalité». C’est notamment ce qu’a soutenu, le 23 juin 2015, le Père Denis Metzinger, responsable de la pastorale de la famille pour le diocèse de Paris sur la chaîne catholique KTO. Au soir de la publication de l’Instrumentum laboris de la deuxième assemblée synodale d’octobre 2015, le Père Metzinger a salué cet outil de travail qui se concentre sur la vie quotidienne des familles à travers le monde.

Le Synode extraordinaire d’octobre 2014 «a fait un travail de débroussaillage» et les mois qui ont suivi ont permis un approfondissement, a confié sur KTO le Père Denis Metzinger, rappelant également la réflexion apportée par le pape François avec ses catéchèses hebdomadaires sur la famille. Après le premier Synode, a-t-il confié, «le zoom se resserre et l’on est vraiment dans la réalité de la vie quotidienne».

L’Instrumentum laboris du prochain Synode, a jugé le curé parisien, pose un regard universel sur les défis de la famille, avec des paragraphes sur l’épreuve du chômage, les difficultés financières, les personnes âgées, les programmes gouvernementaux de dénatalité, etc., autant de thèmes qui représentent la réalité quotidienne. C’est donc «la famille dans sa globalité» qui est réellement au cœur des débats du Synode, a expliqué le Père Metzinger, car «elle est bien le thème du Synode, et pas seulement un point qui est difficile en Europe», à savoir la question des personnes divorcées remariées.

Pour une réflexion paisible

«Il est important que tout cela soit abordé paisiblement dans un lieu comme le Synode, qui est universel», a insisté le Père Metzinger, qui a également salué l’évolution du thème du Synode qui concerne désormais la famille dans le monde contemporain, c’est-à-dire la réponse de l’Eglise dans la situation actuelle que vivent les familles.

En conclusion, le prêtre français a assuré qu’il n’y avait pas «de schéma tout fait sur la famille». A ses yeux, l’assemblée d’octobre prochain devra alors voir «comment la Parole de Dieu, la tradition de l’Eglise et le magistère peuvent aider et apporter la joie de l’Evangile à tout le monde, quelle que soit la situation de chacun». Après le débat synodal, a encore rappelé le responsable à Paris de l’Institut de la famille, c’est le pape lui-même qui devra apporter une réponse à toutes ces questions. (apic/imedia/ami/rz)