Un enfant migrant sur le toit de "La Bête", nom donné au train qui traverse le Mexique de la frontière du Guatemala à celle des Etats-Unis (Photo: JC Gerez)
Vatican

Le pape appelle à demander pardon pour ceux qui ferment la porte aux migrants

Rome, 17 juin 2015 (Apic) Le pape François a appelé à demander pardon pour les institutions qui ferment la porte aux réfugiés. Lors de l’audience générale du 17 juin 2015, il a invité la communauté internationale à agir de façon unanime pour prévenir les causes des migrations forcées. Rappelant aussi la publication de son Encyclique, le lendemain, sur l’écologie humaine, le pape a invité chacun à la responsabilité et à accueillir ce document avec ouverture.

A la fin de sa catéchèse, le pape François a ainsi rappelé la célébration, le 20 juin prochain, de la Journée mondiale des réfugiés, promue par les Nations-Unies. Le pape a alors invité à prier pour de nombreux frères et sœurs qui cherchent un refuge loin de leur terre, une maison où pouvoir vivre sans peur, et afin qu’ils soient toujours respectés dans leur dignité. «J’encourage le travail de tous ceux qui leur apportent une aide, a-t-il poursuivi, et souhaite que la communauté internationale agisse de manière unanime et efficace pour prévenir les causes des migrations forcées». Et le pape d’inviter à demander pardon pour les personnes et les institutions qui ferment la porte à ces gens qui cherchent une famille et veulent être protégés.

Mieux répartir les demandeurs d’asile

Deux jours plus tôt, l’Italie a haussé le ton face à la France, qui nie avoir bloqué sa frontière à Vintimille, où près de 200 migrants campent sur des rochers dans l’espoir de rejoindre le nord de l’Europe. Le 13 juin, des migrants, en provenance d’Afrique majoritairement, avaient été repoussés par la police italienne dans les environs de Vintimille, à 5km du poste-frontière. Un épisode qui montre l’impossibilité de l’Union européenne à se mettre d’accord sur la politique d’accueil et d’asile des migrants, toujours plus nombreux à traverser la Méditerranée.

Les accords de Dublin obligent en effet les migrants à demander l’asile uniquement dans le pays où ils ont été enregistrés pour la première fois. Un système qui met une pression considérable sur les pays les plus proches de la méditerranée (Italie, Grèce, Espagne). Il entre en outre en contradiction avec la proposition de la Commission européenne qui suggérait, récemment, de mieux répartir les demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne.

Notre maison est en train de s’abimer

A la fin de sa catéchèse, le pape François a aussi rappelé la publication, le lendemain, de son Encyclique ‘Laudato si’. «Notre ’maison’ est en train de s’abimer, et cela nuit à tout le monde, spécialement aux plus pauvres», a-t-il expliqué. «Mon appel est donc un appel à la responsabilité, a-t-il poursuivi, sur la base de la tâche que Dieu a donné à l’être humain au cours de sa création: cultiver et protéger le jardin dans lequel il l’a déposé». Et le pape d’inviter chacun à accueillir avec un esprit ouvert ce document, qui s’inscrit dans la ligne d e la doctrine sociale de l’Eglise. (apic/imedia/bl/mp)

Un enfant migrant sur le toit de «La Bête», nom donné au train qui traverse le Mexique de la frontière du Guatemala à celle des Etats-Unis
17 juin 2015 | 14:27
par Maurice Page
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Migrants (368), pape françois (2374)
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