Voyage en France, Medjugorge et internet: le pape répond brièvement à la presse à son retour de Sarajevo

Rome, 7 juin 2015 (Apic) Lors d’une rencontre avec la presse dans l’avion qui le ramenait de Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), le 6 juin 2015, le pape François a confirmé son intention de se rendre en France sans pour autant préciser la date de ce voyage. Le pape a également laissé entendre que Rome se prononcerait très prochainement sur les apparitions de la Vierge au sanctuaire de Medjugorge.

«J’ai programmé d’aller en France, je l’ai promis aux évêques», a assuré le pape à une journaliste qui lui demandait s’il désirait se rendre un jour dans l’hexagone. Interpellé sur l’existence éventuelle d’un «petit problème», en référence à l’absence d’agrément du Saint-Siège pour le candidat de Paris au poste d’ambassadeur de France, le pape a seulement rétorqué: «Il n’y a pas de problème, les petits problèmes ne sont pas des problèmes». Le pape a, par ailleurs, confirmé son intention de donner «un signal» en commençant ses voyages en Europe par «des petits pays, dans les Balkans, qui sont martyrisés et ont tellement souffert».

Apparitions de Medjugorge

Interpellé par un journaliste sur le jugement attendu de Rome sur les apparitions mariales à Medjugorge, en Bosnie-Herzégovine, le pape a rappelé qu’une commission de cardinaux et de théologiens avait travaillé sur la question à la demande de Benoît XVI (2005-2013), de mars 2010 à début 2014. Le pape a indiqué avoir eu les résultats de cette étude en main. Il a jugé qu’il s’agissait d’un «beau travail» et a expliqué que la Congrégation pour la doctrine de la foi venait à peine de rendre son jugement sur ces travaux. «Nous sommes là pour prendre des décisions et puis on les communiquera», a glissé le pape en rappelant que, jusque-là, la Congrégation pour la doctrine de la foi se chargeait de donner «quelques indications aux évêques» sur la conduite à tenir vis-à-vis du sanctuaire marial, alors que Rome s’est pas encore prononcée sur la validité des apparitions mariales.

Regarder «des saletés» sur Internet

Le pape, par ailleurs, est revenu sur des propos qu’il venait d’improviser un peu plus tôt devant de jeunes catholiques de Bosnie-Herzégovine. Il les avait appelés à «choisir les choses qui font du bien» en regardant la télévision ou en se rendant sur Internet, et à refuser «les saletés». Le pontife argentin, qui a fait le vœu de ne plus regarder la télévision il y a 25 ans, a alors centré son propos sur Internet, expliquant que «cela fait du mal à l’âme d’être trop attaché à l’ordinateur». «Cela retire la liberté, cela fait de toi un esclave de l’ordinateur», a dit le pape avant de donner l’exemple des familles où les enfants passent leurs repas à regarder leur téléphone portable. Si c’est «une chose que nous ne pouvons pas nier», a expliqué le pape, «nous devons la mener sur la bonne voie». Il alors fait référence aux contenus, évoquant «des saletés, qui vont de la pornographie aux programmes vides, sans valeurs». Le pape François a déploré les programmes «relativistes, hédonistes ou consuméristes», véritables «cancers de la société». (apic/imedia/bh)