Le pape François dénonce les «attentats» contre la vie: avortement, terrorisme, mort des migrants en mer

Rome, 31 mai 2015 (Apic) Le fait de laisser mourir les migrants en mer, le terrorisme, la faim ou encore la «plaie» de l’avortement sont des «attentats contre la sacralité de la vie humaine». Le pape François a dénoncé ces maux le 30 mai 2015. Recevant quelque 400 participants au congrès annuel national de l’association italienne «Science & Vie» au Vatican, le pape a également critiqué une science «stérile» lorsqu’elle n’est pas en contact avec la vie.

«Lorsque nous parlons de l’homme, n’oublions jamais tous les attentats contre la sacralité de la vie humaine», a ainsi déclaré le pape François devant ses auditeurs, en énumérant différentes situations d’hommes et de femmes dans le monde qu’il n’a de cesse de dénoncer. Il a alors qualifié «d’attentat contre la vie» le fait de «laisser mourir nos frères en bateau dans le canal de Sicile», alors que 17 corps de migrants y avaient été retrouvés la veille lors d’une opération de sauvetage en mer de plus de 4000 personnes.

Le terrorisme, la guerre et la violence, la «mort par dénutrition» ou encore «la mort au travail quand le minimum des conditions de sécurité ne sont pas respectées», ont également été qualifiés d’attentat contre la vie par le pape. Alors qu’il exprimait, la veille, toute son admiration à des parents d’enfants handicapés qui avaient refusé l’avortement, le pontife a aussi ajouté à sa liste la «plaie de l’avortement» et l’euthanasie.

«Quand le savoir oublie le contact avec la vie, il devient stérile»

«La réflexion scientifique utilise la loupe pour pouvoir analyser des détails particuliers, a notamment indiqué le chef de l’Eglise catholique. Et c’est aussi grâce à cette capacité d’analyse que nous répétons qu’une société juste reconnaît comme primordiale le droit à la vie depuis son commencement jusqu’à son terme naturel». Il a alors plaidé pour que la science soit toujours un savoir au service de la vie. Et le pape d’insister: «Quand le savoir oublie le contact avec la vie, il devient stérile».

Remerciant les membres de l’association «Science & Vie» de leur engagement dans «une société marquée par la logique négative du rejet», le pape a aussi indiqué que le degré de progrès d’une civilisation se mesurait à «sa capacité de prendre soin de la vie, surtout dans ses phases les plus fragiles, plus que par la diffusion d’outils technologiques». Il a en outre encouragé son auditoire à «entreprendre un dialogue fécond avec le monde de la science», et notamment avec les non-croyants «ouverts au mystère de la vie humaine». (apic/imedia/lf/be)

 

31 mai 2015 | 12:30
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 2  min.
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