Invocation démoniaque en vogue sur internet: un exorciste met en garde
Mexico, 29 mai 2015 (Apic) Un jeu consistant à invoquer un démon mexicain dénommé «Charlie» est récemment devenu viral sur les réseaux sociaux du monde entier. L’exorciste espagnol Jose Antonio Fortea met en garde contre les dangers de cette pratique.
Le jeu est considéré comme une version simplifiée de la planche ouija, rapporte le 27 mai 2015 l’agence d’information américaine Catholic News Agency (CNA). L’exercice consiste à placer deux stylos l’un par-dessus l’autre en croix avec des inscriptions ‘oui’ et ‘non’ dans les quatre coins, puis à inviter le démon Charlie à répondre à une quelconque question. De nombreuses vidéos, postées sur internet, montrent des personnes –souvent des adolescents- pousser des cris de terreurs et s’enfuir lorsque l’un des stylos semble bouger.
Un jeu dangereux
Jose Antonio Fortea souligne que le #CharlieCharlieChallenge, comme il est dénommé sur Twitter, s’apparente à une réelle pratique occulte d’invocation d’esprits. «Des joueurs peuvent vraiment se retrouver harcelés par des esprits qui sont à la base de cette pratique», avertit-il. Même si les participants ne seront pas nécessairement «possédés», l’esprit invoqué peut «rester dans le secteur pendant un moment», relève l’exorciste. Le Père Fortea met également en garde les joueurs contre le fait que cela peut amener d’autres esprits, potentiellement plus dangereux, à entrer plus fréquemment en communication.
Augmentation des activités démoniaques
Les exorcistes catholiques ont noté que les activités occultes et les demandes d’exorcismes atteignent actuellement un niveau encore jamais égalé dans le monde. L’Association internationale des exorcistes, récemment reconnue par le Vatican, s’est rassemblée en octobre dernier à Rome pour sa 12e conférence annuelle. D’après Valter Cascioli, porte-parole de l’Association, de plus en plus d’évêques et de cardinaux veulent participer aux conférences, à cause de la recrudescence d’activités démoniaques qu’ils perçoivent dans leur environnement. Ce phénomène peut être attribué au déclin général de la foi, combiné avec une curiosité accrue pour les pratiques occultes, explique Valter Cascioli. (apic/cna/rz)