(Photo: Jim McIntosh/Flickr/CC BY 2.0)
Vatican

40 réfugiés chrétiens irakiens en pèlerinage à Rome

Rome, 21 avril 2015 (Apic) Un groupe d’une quarantaine de réfugiés irakiens accueillis par la France effectue un pèlerinage à Rome, du 18 au 21 avril 2015. Après quelques rencontres au Vatican, ils doivent aussi faire étape à Assise et à Cascia, dans le centre de l’Italie, pour prier sainte Rita. Devant la presse, le 20 avril, quelques-uns ont livré le témoignage des souffrances qu’ils ont endurées.

Originaires de Bagdad, les 37 chrétiens irakiens venus à Rome vivent en France depuis deux à au moins dix ans avec le statut de réfugiés. Tous sont reconnaissants à la France pour son accueil, mais nombre d’entre eux souhaitent pouvoir retrouver un jour leur pays. A 18 ans, Lourdes n’a de cesse de remercier ses parents qui, il y a quatre ans, ont fait le choix de s’exiler en France. «Ils l’ont fait pour nous protéger, mon frère et moi, mais je veux pouvoir revenir en Irak, là où se trouvent tous mes souvenirs», confie-t-elle à l’agence I.MEDIA.

Un Etat pour les minorités?

A 20 ans, Rami a passé la quasi totalité de son existence en France. Mais, sensible à la souffrance de ses frères chaldéens, il s’est engagé dans l’Association d’entraide aux minorités d’Orient (AEMO) qui organise ce premier pèlerinage de chrétiens réfugiés en France. Pessimiste, il soutient que «si l’aide des pays européens est indispensable, les musulmans chercheront toujours à persécuter les chrétiens». A ses yeux, l’Europe doit donc «aider les chrétiens en leur offrant un pays indépendant, un territoire où les chrétiens sont protégés».

Mounir est du même avis, il appelle à «la création d’une zone protégée pour les chrétiens et les autres minorités». Parmi les aînés qui participent à ce pèlerinage, un homme raconte pour sa part comment sa femme a perdu la vie dans l’attaque terroriste d’une église de Bagdad, il y a dix ans. Un autre réfugié, partagé entre fatalisme et foi profonde, justifie son exil en assurant que c’est la volonté de Dieu et que «Jésus aussi avait quitté sa terre pour fuir en Egypte».

Au Vatican, les pèlerins irakiens ont particulièrement prié dans la basilique Saint-Pierre. S’ils ne devraient pas apercevoir le pape François en raison de leur bref passage à Rome, ils ont pu s’entretenir avec le cardinal Antonio Maria Vegliò, président du Conseil pontifical pour les migrants et les personnes en déplacement. (apic/imedia/ami/rz)

21 avril 2015 | 13:54
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!