Des dizaines de tombes dégradées dans le cimetière de Castres
Castres, 16 avril 2015 (Apic) Plusieurs dizaines de tombes ont été dégradées mercredi 15 avril 2015 dans le cimetière Saint-Roch de Castres (Tarn), des profanations qualifiées par le président François Hollande «d’actes indignes» qui «portent atteinte aux valeurs de notre République», indique le quotidien français La Croix sur son site internet.
Dans un communiqué, le chef de l’État français a condamné «avec la plus grande fermeté» la profanation de «plusieurs dizaines de tombes chrétiennes» dans ce cimetière. «Tout sera mis en œuvre pour que leurs auteurs soient rapidement identifiés et punis», a-t-il ajouté.
«La profanation des tombes chrétiennes à Castres est une offense insoutenable. Toutes mes pensées pour les familles», a déclaré le premier ministre Manuel Valls, sur son compte Twitter.
Symbole de croix principalement visé
Le maire de la sous-préfecture du Tarn, Pascal Bugis, a annoncé qu’»un suspect avait été repéré par le gardien du cimetière vers 14h30». Apparemment, au moins un individu se serait introduit dans les lieux à la pause déjeuner des gardiens entre 12 heures et 14 heures, selon le maire pour lequel il s’agit d’»un intolérable saccage». «Le symbole de la croix était principalement visé», a-t-il déclaré par téléphone à l’AFP.
Le procureur adjoint de Castres, Charlotte Beluet, a fait état de «80 tombes dégradées» dans ce cimetière, alors que Pascal Bugis, accompagné lors de sa visite par le préfet Thierry Gentilhomme, avait évalué à 250 ou 300 le nombre de tombes touchées. «Mercredi soir», a-t-il précisé par la suite, «nous avons fait le décompte exact, 216 concessions ont été dégradées».
Un chiffre toutefois remis en cause dans la soirée par une source proche du dossier estimant que «lors du premier décompte, on a pu avoir une impression de désordre et donc d’un chiffre impressionnant, mais une fois le travail de reconstitution et de réattribution, on a pu constater qu’on était sur plusieurs dizaines de tombes, aux alentours de la centaine».
Le procureur adjoint a indiqué n’avoir vu, «pour l’instant, aucune connotation à caractère religieux ou racial». Pas de tags, pas de graffitis mais des dizaines de Christ en croix jetés à terre, une statue imposante de la vierge également découverte par un photographe de l’AFP dans une allée du site. (apic/lacroix/pp)
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