Devant le président slovaque, le pape François évoque le sort des enfants abandonnés

Rome, 9 avril 2015 (Apic) Le président slovaque Andrej Kiska a été reçu par le pape François au Vatican, dans la matinée du 9 avril 2015. Lors son entretien avec ce millionnaire philanthrope arrivé au pouvoir il y a un an, le chef de l’Eglise catholique a notamment évoqué le sort des enfants abandonnés. Lors de cette visite, il a aussi été question de la situation au Moyen-Orient.

Reçu pour la première fois au Vatican depuis son élection en mars 2014, Andrej Kiska s’est entretenu 25 minutes en privé avec le pape François, assisté d’un interprète. Il a ensuite rencontré Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire pour les relations avec les Etats. Au cours des différents échanges, a rapporté par la suite le Saint-Siège, il a notamment été question de la situation internationale, en particulier «des enjeux concernant certaines régions du monde comme le Moyen-Orient», ainsi que de «l’importance de la défense de la dignité de la personne».

«Une honte»

«L’abandon des enfants est une honte», a particulièrement affirmé le pape François devant le chef d’Etat slovaque, ont par ailleurs rapporté des journalistes qui assistaient à la rencontre. Andrej Kiska, ancien magnat des crédits de consommation, a créé la fondation Dobry anjel (bon ange) qui vient en aide aux enfants malades en phase terminale. En sa présence, le pape est ainsi revenu sur sa catéchèse de la veille lors de l’audience générale. Il avait alors soutenu qu’un enfant ne devait jamais être considéré comme «une erreur» et déploré que, «dans les soi-disant pays riches de nombreux enfants vivent des drames (…) à cause de la crise de la famille».

Le pape a évoqué le sort des enfants alors qu’il remettait au président Kiska une médaille représentant l’ange de la paix. «Le peuple slovaque a besoin de paix», a alors également affirmé le pape François en offrant cette médaille. Le chef d’Etat slovaque, quant à lui, a remis au pape un grand livre de photos sur ce petit pays d’Europe centrale.

Remarié et père de quatre enfants, Andrej Kiska avait remporté haut la main les élections présidentielles de mars 2014 contre le premier ministre de centre gauche Robert Fico. A 52 ans, le chef d’Etat slovaque est un centriste et un pro-européen convaincu. (apic/imedia/ami/pp)