Fin de vie: Les protestants de France saluent les avancées du projet de loi

Paris, 20 mars 2015 (Apic) Les protestants de France saluent les avancées du projet de loi sur la fin de vie, «rédigé dans un esprit aussi consensuel que possible». Dans un communiqué publié le 20 mars 2015, la Fédération protestante de France prend acte de ce texte adopté à une large majorité le 17 mars dernier.

La FPF relève en particulier les évolutions dans deux domaines: les directives anticipées et la sédation profonde et continue. Les directives anticipées, créées par la loi Léonetti de 2005, voient leurs modalités reconsidérées.

Une législation qui fait droit au pluralisme des croyances et des convictions

La Fédération protestante de France salue le fait que ces nouvelles dispositions renforcent encore les droits des patients et le rôle de leurs personnes de confiance. Elle estime qu’avec «la généralisation, l’officialisation et le respect des directives anticipées par le corps médical, cette législation fait droit au pluralisme des croyances et des convictions».

La sédation profonde et continue permise par cette loi concerne exclusivement des patients atteints d’affections incurables et en situation de grandes souffrances, note la FPF.

Tout acte d’euthanasie demeure interdit

Elle se distingue de la sédation palliative, temporaire et réversible par définition, par son intention de permettre à la personne en fin de vie de «dormir, avant de mourir pour ne pas souffrir» (Jean Léonetti). Il n’est pas rare que la sédation offre aux familles l’occasion de se préparer à la perspective de la mort d’un proche.

La Fédération protestante de France salue l’intention de soulager le patient, en phase terminale, de ses souffrances ou de ses angoisses. «Elle demeurera très vigilante afin que tout acte d’euthanasie, dont l’intention est foncièrement différente d’une sédation terminale, demeure interdit».

Développement des soins palliatifs

La FPF apprécie le fait que la loi charge le gouvernement de remettre au parlement un rapport annuel, à la fois sur l’application de la loi, mais aussi sur le développement des soins palliatifs. Elle encourage le gouvernement à développer sur l’ensemble du territoire l’offre et la formation initiale et continue aux soins palliatifs de même que leurs modalités. Enfin, la FPF se dit prête à continuer «à apporter sa contribution à ce nécessaire débat de société. Elle sera particulièrement attentive à la rédaction des décrets d’applications qu’appelle cette loi», note le pasteur François Clavairoly, président de la FPF. (apic/fpf/be)

20 mars 2015 | 16:49
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 2  min.
Fin de vie (33), FPF (3), France (521), loi (46)
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