«Un professeur doit aimer encore plus ses élèves difficiles»
Rome, 14 mars 2015 (Apic) «Les professeurs doivent aimer encore plus leurs élèves difficiles, faibles ou défavorisés», a déclaré le pape François. Il s’est adressé, le 14 mars 2015, à quelque 2’000 membres de l’association catholique italienne UCIIM, active dans l’éducation.
Le pape François a été professeur et il garde un bon souvenir de ses journées passées dans les salles de classe avec les étudiants, assure Radio Vatican. Et c’est en les appelant «chers collègues» qu’il s’est adressé aux enseignants, dirigeants de l’UCIIM, fondée en 1944, alors que l’Italie était encore en guerre. Le pontife leur a livré une réflexion sur l’importance de l’école et sur la grande responsabilité des enseignants.
L’école doit être une référence positive
Dans une société en mal de repères, l’école doit représenter pour les jeunes une référence positive. Les étudiants attendent de leurs professeurs qu’ils les guident, les orientent, leur donnent des réponses et plus encore qu’ils posent les bonnes questions. Pour le pontife, la qualité de l’enseignement ne suffit pas, il faut aussi promouvoir les relations humaines, l’accueil et la bienveillance vis-à-vis de tous sans distinction. Le pape François exhorte donc les professeurs à aimer encore plus leurs élèves difficiles, faibles ou défavorisés, ceux qui ne veulent pas étudier, les handicapés et les étrangers qui constituent aujourd’hui un défi pour l’école. L’enseignement n’est pas seulement une profession passionnante, elle implique une relation exigeante avec les étudiants, a assuré le pape.
Au-delà des simples connaissances
Les professeurs doivent être capables de donner un sens à l’étude et à la culture et ne pas s’en tenir à la transmission des connaissances techniques. En tant qu’association catholique, l’UCIIM est appelée à promouvoir une juste conception de l’école, face aux débats et prises de position parfois réducteurs, a soutenu le pape. Elle doit se battre pour que les écoles des périphéries ne soient pas abandonnées à la marginalisation, à l’ignorance et à la délinquance. Qu’elle soit publique ou privée, l’école a besoin d’éducateurs crédibles, témoins d’une humanité mûre et complète, capables de transmettre le patrimoine des connaissances mais aussi des valeurs.
Les enseignants doivent avoir une personnalité équilibrée et faire preuve de maturité, a souligné le pontife.
Le pontife a salué la contribution de l’UCIIM au développement de l’Italie et à la réforme de l’école. Parmi les nombreux grands éducateurs chrétiens, il a cité l’exemple de saint Jean Bosco, dont on célèbre cette année le bicentenaire de la naissance. (apic/rv/rz)