«La vieillesse est une vocation», note le pape François

Rome, 11 mars 2015 (Apic) «La vieillesse est une vocation», a affirmé avec force le pape François le 11 mars 2015. Lors de l’audience générale Place St Pierre, le pontife a poursuivi sa réflexion sur le rôle et l’importance des personnes âgées et des grands-parents dans l’Eglise et la société. «J’appartiens, moi aussi, à cette catégorie», a-t-il souligné.

«Il est vrai que la société tend à vouloir nous écarter, mais certainement pas le Seigneur», a précisé d’entrée François, insistant ensuite sur l’essence même de la vieillesse, qui est «une vocation, une grâce et une mission particulières». Cette période de la vie est certes différente des précédentes, c’est pourquoi «nous devons nous l’inventer en quelque sorte, parce que nos sociétés ne sont pas prêtes, spirituellement et moralement, à lui donner sa valeur pleine et entière».

Rendre grâce et témoigner

Le pape a ensuite avoué avoir été touché par la «journée des anciens», tenue au Vatican le 28 septembre dernier avec les témoignages de plusieurs personnes âgées qui s’engageaient elles-mêmes au service des autres: «c’est une réflexion à poursuivre, dans le domaine ecclésial et civil».

François a ensuite longuement évoqué cette image «émouvante et encourageante» de l’évangile selon St Luc, celle du vieillard Siméon et de la prophétesse Anne. Eux, qui dans leur grand âge, attendaient chaque jour le Salut d’Israël, reconnurent dans l’Enfant-Jésus le Messie tant attendu. «Ils découvrirent alors une force nouvelle, un nouveau devoir: rendre grâce et témoigner. Chers anciens, chers grands-parents, a lancé le pape, nous devons nous mettre dans les traces de ces extraordinaires aînés !», en devenant intercesseurs dans la prière. Et le pape François de citer son prédécesseur le pape émérite Benoît XVI, qui a choisi de se retirer dans une vie de prière et de contemplation.

La prière des aînés est un don pour l’Eglise

«La prière des anciens est un don pour l’Église et pour toute société trop affairée et trop distraite, a poursuivi le pape. Les anciens peuvent remercier le Seigneur pour ceux qui négligent de le faire, et intercéder pour les nouvelles générations. Ils peuvent faire comprendre aux jeunes qu’une vie sans amour est une vie desséchée, que l’angoisse de l’avenir peut être vaincue, qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir». Les anciens et grands-parents forment un «chœur permanent dont la louange soutient la communauté qui travaille et qui lutte dans la vie».

«Dans la prière, observe encore François, les anciens purifient leur cœur et se gardent ainsi de l’endurcissement et du ressentiment qui leur feraient perdre le sens de leur témoignage de sagesse». Loin de mépriser les jeunes, «la mission des grands-parents est vraiment de les encourager dans leur recherche de la foi et du sens de la vie».

«Comme j’aimerais une Eglise qui défie la culture du rejet, avec la joie débordante d’une nouvelle étreinte entre les jeunes et les anciens !», a conclu le pape. (apic/rv/mp)

11 mars 2015 | 14:17
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
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