Le pape à Pompéi, la ville où Satan a été renversé
Rome/Pompéi, 4 mars 2015 (Apic) Le pape François se rendra le 21 mars au sanctuaire de la Vierge du Rosaire, à Pompéi, un lieu de culte fondé par le bienheureux Bartolo Longo, un prêtre sataniste repenti.
Bartolo Longo est considéré comme le fondateur du Pompéi moderne, rapporte le 3 mars 2015 l’agence d’information américaine «Catholic News Agency» (CNA). La ville a commencé à se développer à partir de 1891, le bienheureux a entamé la construction du sanctuaire de la Vierge du Rosaire. Le lieu abrite l’icône miraculeuse de Notre-Dame du Rosaire, offerte à Bartolo Longo en 1875 par son confesseur, le Père Alberto Radente.
Né en 1841 dans une famille catholique pratiquante de Latiano, dans les Pouilles, Bartolo Longo a abandonné sa foi alors qu’il était étudiant, à Naples, dans les années 1860. A cette époque, l’Eglise était confrontée au mouvement nationaliste italien luttant pour l’unification de la Péninsule, qui voyait dans le pape un opposant à sa cause. L’Eglise combattait également la popularité croissante des courants occultistes, alors très présents dans la région de Naples.
Sauvé par le rosaire
Bartolo Longo intégra l’un de ces cultes sataniques dans lequel il fut ordonné prêtre. Confronté à des accès d’anxiété et de dépression, l’un de ses professeurs le pressa d’abandonner le satanisme et le mit en contact avec le Père Radente. Sous l’influence de ce dernier, Bartolo Longo se reconvertit au christianisme.
Après être entré chez les dominicains en 1871, il décida de restaurer la foi des habitants de la région en promouvant la dévotion mariale, en particulier la prière du rosaire, qu’il considérait comme ayant été primordiale dans son processus de reconversion.
Quelques mois après qu’il eut reçu de son confesseur l’icône mariale, des miracles ont commencé à se produire. L’icône de Notre-Dame du Rosaire a été peinte par l’école de Luca Giodrano au 17e siècle. Elle avait été gardée jusque-là dans un couvent de Naples. Le tableau représente Marie assise sur un trône, tenant l’enfant Jésus et tendant un rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne.
Le premier miracle se produisit lorsque Bartolo Longo exposa la première fois au public l’œuvre restaurée. Une fillette de l’assistance fut guérie de troubles neurologiques diagnostiqués comme incurables par les médecins.
La dévotion filiale du pape François pour Marie
Roberto Longo est mort à Pompéi en 1926. Béatifié par le pape Jean Paul II en 1980, et connu comme «l’apôtre du rosaire», il fait actuellement l’objet d’une procédure de canonisation.
La visite du pape François sera la troisième d’un pontife au sanctuaire. Jean Paul II avait prié sur les lieux en 1979 et en 2003. Benoît XVI a fait de même en 2008.
«La dévotion mariale filiale et tendre que le pape continue de manifester est aussi à la racine du fort engagement de l’Eglise de Pompéi pour les plus faibles et les plus pauvres. Outre la joie pour sa venue, nous attendons que le pape François nous indique la route à parcourir pour être encore plus près des gens et plus solidaires avec eux», a déclaré fin février Mgr Tommaso Caputo, délégué pontifical de Pompéi.
Après sa visite au sanctuaire, le pontife rencontrera à Naples des malades, des jeunes et des prisonniers, ainsi que les prêtres et les religieux du diocèse. (apic/cna/arch/rz)