Genève: Le Parti évangélique s'insurge contre l'interdiction des stands

Genève, 5 février 2015 (Apic) Le Parti évangélique Genève (PEV Genève) s’insurge contre la décision prise par la Ville de Genève d’interdire tout stand à caractère religieux dans les rues de la ville. La formation politique accuse la municipalité de violer la liberté d’expression.

Pour le PEV, l’interdiction prise en septembre dernier est «excessive et parfaitement incompatible avec les valeurs démocratiques et notre Constitution!»

A l’heure où la question de la liberté religieuse est fortement médiatisée, le PEV estime que faire des amalgames et refuser catégoriquement tout stand issu d’églises ou faisant la promotion d’activités de type spirituel n’est pas la solution.

La décision de la Ville de Genève va à l’encontre du principe même de liberté religieuse, affirme la formation politique. Face à la montée des extrémistes religieux, mettre tous les œufs dans le même

panier est inefficace et relève de la psychose, assurent les évangéliques.  Ils estiment au contraire que les mouvances extrémistes en ressortent fortifiées, «puisqu’interdire le dialogue pacifique et respectueux dans la sphère publique revient à valider les méthodes parallèles utilisées par les terroristes: violence, menaces, etc. ”

Les islamistes en cause?

Les évangéliques sont d’autant plus révoltés qu’ils avaient l’habitude de distribuer des Bibles dans les rues de la cité. Dans le quotidien romand  »20 minutes» du 4 février, Michael Mutzner, secrétaire général adjoint du Réseau évangélique suisse (RES), associait la décision de la ville au stand occupé le printemps dernier, à l’insu des autorités, par des islamistes.

L’Association a saisi le Tribunal administratif.

Pour justifier la mesure, Antonio Pizzoferrato, chef du Service de l’espace public de Genève, a invoqué la multiplication des demandes de stands et la nécessité de faire des choix. Il assure en outre que cette nouvelle pratique n’a rien à voir avec l’affaire du stand islamiste.

Les demandes en lien avec le calendrier liturgique restent toutefois autorisées. (apic/com/ag/rz)