«Mère Giovannina» est vénérée par les catholiques tessinois
Côme: Béatification de Giovanna Franchi, fondatrice des soeurs de Moncucco à Lugano
Côme, 18 septembre 2014 (Apic) Giovanna Franchi (1807-1872), vénérée des catholiques tessinois, va être béatifiée samedi 20 septembre 2014 en la Cathédrale de Côme, sa ville natale. Familièrement appelée «Mère Giovannina», elle est la fondatrice de la Congrégation des soeurs infirmières de la Madone des douleurs (Addolorata) qui dirige la Clinique Moncucco de Lugano ouverte en 1900 sur les hauteurs de la ville.
Outre la clinique Moncucco, la Congrégation fondée au milieu du 19e siècle par Mère Giovannina a ouvert des hôpitaux, cliniques, centres de réhabilitation et assistance à Côme et dans d’autres localités en Lombardie (nord de l’Italie) ainsi qu’à Rome et à Buenos Aires.
A une époque où les structures sanitaires étaient encore carentes, la clinique catholique spécialisée dans les traitements des maladies chroniques s’était immédiatement distinguée pour son engagement thérapeutique et sa solidarité chrétienne. Elle est aujourd’hui encore une référence pour tout le Tessin. «La béatification de la fondatrice de notre ordre est un grand jour pour nous», affirme Soeur Roberta Asnaghi, administratrice-déléguée de la clinique. «Nous avons organisé deux bus pour le transfert des fidèles samedi à Côme et toutes les places ont été réservées.»
La solennelle cérémonie de béatification se tiendra le 20 septembre à 10 heures et sera présidée par le cardinal Angelo Amato. Mère Giovannina étant particulièrement vénérée dans sa ville natale, les places dans le vaste dôme gothique de la ville lombarde sont numérotées.
Encadré
La fondatrice de la Congrégation des soeurs infirmières de l’Addolorata naît le 24 juin 1807 dans une famille d’intellectuels bourgeois. Son père Giuseppe est magistrat du tribunal de la ville. Giovannina fréquente le collège catholique San Carlo de Côme et, au terme de sa formation, dès l’âge de 18 ans, elle se consacre à l’enseignement du catéchisme et à des oeuvres de charité. Toujours à l’écoute des pauvres et des besogneux, elle décide de leur consacrer sa vie et ses ressources financières et ouvre une première maison d’accueil pour malades et convalescents à Côme.
Dévote de la Madonne des douleurs, elle fonde sa congrégation en 1853. A partir de ce moment, elle n’a cesse d’assister les sans abri, les malades, les vieillards et les miséreux, à une époque où sa ville natale est frappée par le choléra et la vérole noire qui déciment la population. La leçon de vie de la nouvelle béatifiée se base sur «l’amour universel que le Seigneur dispense à tout un chacun, sans aucune exclusion.» Frappée à son tour par la vérole, Mère Giovannina Franchi meurt le 23 février 1872, quatre mois avant ses 65 ans.
(apic/gdu/bb)