Chili : Dictature Pinochet : les magistrats demandent pardon

Le pouvoir judiciaire a failli

Santiago de Chili, 7 septembre 2013 (Apic) A la veille du 40è anniversaire du coup d’Etat militaire et de la disparition du président Salvador Allende, l’Association nationale des magistrats du pouvoir judiciaire du Chili a formellement demandé pardon pour ses omissions pendant le régime d’Augusto Pinochet de 1973 à 1990. «Nous considérons que l’heure est venue de demander pardon aux victimes, à leurs familles et au peuple chilien», indique la déclaration citée par l’agence missionnaire Misna.

«Nous estimons qu’il n’est pas possible de nier la responsabilité historique de notre magistrature dans les violations des droits fondamentaux de la personne humaine advenues sous le régime dictatorial», reconnaît l’Association nationale des magistrats. «Il faut le dire et le reconnaître clairement et entièrement : le pouvoir judiciaire, et en particulier, la Cour suprême de l’époque, ont vacillé dans leur travail essentiel de protection des droits fondamentaux et de défense de ceux qui ont subi les abus de l’Etat».

«Notre magistrature s’est associée à des actions ou des omissions impropres à sa fonction, en refusant, à l’exception de quelques cas isolés mais courageux qui nous font honneur, de protéger ceux qui avaient réclamé à plusieurs reprises son intervention», peut-on lire dans un document publié par les principaux médias nationaux.

Le refus de siéger des tribunaux, l’omission systématique d’enquêtes sur les actions criminelles perpétrées par les agents de l’Etat et le refus de se rendre personnellement dans les centres de détention et de torture, ont contribué ont contribué au bilan tragique en matière de droits de l’Homme durant cette sombre période, soulignent les magistrats. (apic/misna/mp)

7 septembre 2013 | 11:21
par webmaster@kath.ch
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