«L’aventure VP, longue de plus de 70 ans, s’arrêtera-t-elle un jour, faute de carburant ?»
Genève: Une nouvelle formule amincie de «La Vie protestante» en septembre
Genève, 30 juillet 2013 (Apic) Se voulant «plus fraîche» et plus dynamique, «La Vie protestante» (VP), magazine mensuel d’information et de spiritualité édité par l’Eglise protestante de Genève, va changer de peau pour la rentrée de septembre. Au départ hebdomadaire – fondé en novembre 1938 par un groupe de pasteurs et de laïcs -, la VP actuelle traite chaque mois, pour ses quelque 13’000 lecteurs genevois, vaudois et français, de thèmes qui font débat et qui interrogent l’homme. Mais son avenir – tout comme celui de l’Eglise protestante de Genève (EPG), n’est pas rose.
La VP se trouve menacée du pire: une possible disparition. «Baisse du budget annuel, vieillissement du lectorat, coût postal élevé, faibles revenus publicitaires… Notre média perd 10% de son lectorat par année et ne parvient pas à l’équilibre de ses finances. Raison pour laquelle, dès la rentrée, il n’a plus le choix: il passera de 56 à 48 pages», écrit Elise Perrier, rédactrice responsable de La Vie protestante. «L’aventure VP, longue de plus de 70 ans, s’arrêtera-t-elle un jour, faute de carburant?», se demande-t-elle.
Optimisme malgré tout
Mais Elise Perrier se veut optimiste: «La VP pourra, dès la rentrée, s’offrir à vous sous un autre jour: un nouveau site internet, plus dynamique, ainsi qu’une ligne graphique rafraîchie, qui assume pleinement son identité et ose même la joie et l’humour».
A l’instar de la VP, la santé financière de l’Eglise protestante genevoise (EPG) n’est pas resplendissante. Elle doit faire face à un défi structurel dû à la baisse constante des dons, source de son financement à hauteur de plus de 80%. Cette situation provoque un déséquilibre financier important, se traduisant pour l’exercice 2012-2013 par un déficit ordinaire de l’ordre de 3 à 4 millions de francs. Les démarches initiées dès 2010 en vue de parvenir à un équilibre budgétaire ne suffisent plus. L’EPG prévoit ainsi le non renouvellement des départs à la retraite de son personnel. Sur les 50’000 foyers protestants de Genève, moins de 9’000 sont aujourd’hui donateurs. Avec les réformes projetées, c’est une EPG profondément remaniée qui émergera en 2020, plus modeste, avec une cinquantaine de collaborateurs contre 80 aujourd’hui. (apic/com/be)