Tourisme : La gestion durable de l’eau est un défi d’ordre éthique, estime le Vatican

Le touriste doit être conscient que tout n’est pas permis

Rome, 11 juillet 2013 (Apic) Afin de répondre aux nécessités d’une «économie verte», le secteur touristique doit relever le défi de nature éthique que représente la gestion durable de l’eau, estime le Vatican dans un message publié le 11 juillet 2013, en vue de la prochaine Journée mondiale du tourisme, célébrée le 27 septembre et consacrée au thème de l’eau.

Le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement appelle dès lors chacun à adopter un style de vie différent, «caractérisé par la sobriété et par l’autodiscipline».

L’essentiel du message est consacré à la manière dont le tourisme peut s’inscrire dans «l’économie verte», c’est-à-dire une économie dont l’impact environnemental demeure dans des limites acceptables. Le Vatican n’hésite pas à parler d’un tourisme écologique, respectueux et durable, assurant que ce dernier est tout-à-fait à même de favoriser la création d’emplois, soutenir l’économie locale et réduire la pauvreté.

L’eau est mal distribuée, polluée, gaspillée

A l’heure actuelle, constatent le cardinal Antonio Maria Vegliò et Mgr Joseph Kalathiparambil, président et secrétaire du dicastère, l’eau est mal distribuée, polluée, gaspillée, et son usage est fait de manière erronée ou injuste. Les défis liés au problème de l’eau, préviennent-ils alors, vont augmenter de façon substantielle au cours des prochaines années.

C’est pourquoi, selon les responsables du Vatican, les personnes impliquées dans le secteur touristique ont une forte responsabilité dans la gestion de l’eau afin que ce secteur soit véritablement une source de richesse au niveau social, écologique, culturel et économique.

En réalité, ajoute le document, la gestion durable de l’eau est surtout un défi de nature éthique, en vertu du principe de la destination universelle des biens de la terre, qui est un droit naturel, originel, auquel doit se soumettre tout l’ordre juridique concernant ces biens.

Plus globalement, le Vatican demande une plus grande détermination de la part des personnes engagées en politique et des entrepreneurs, mais surtout un changement de mentalité de la part de chacun qui conduise à adopter un style de vie différent, caractérisé par la sobriété et par l’autodiscipline. Le touriste doit notamment être conscient que tout n’est pas permis même s’il peut en assumer le coût financier. (apic/imedia/cp/mp)

11 juillet 2013 | 17:27
par webmaster@kath.ch
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