Rome: Le pape François appelle à la libération des personnes enlevées en Syrie

Vive inquiétude face au conflit qui frappe surtout la population civile

Rome, 2 juin 2013 (Apic) Lors de l’Angélus du 2 juin 2013, le pape François a appelé à la libération des personnes enlevées en Syrie, alors que deux évêques orthodoxes ont été kidnappés le 23 avril dernier. «Je fais appel à l’humanité des ravisseurs afin qu’ils libèrent les victimes», a-t-il lancé avec force depuis les appartements pontificaux. Le pape a ensuite salué les «signes d’espérance» de paix en Amérique latine et demandé une prière particulière pour les militaires blessés ou tombés au combat, en ce jour de fête nationale italienne.

«Mon inquiétude est toujours vive et douloureuse face au conflit persistant qui enflamme la Syrie depuis maintenant deux ans et frappe particulièrement la population sans défense, qui aspire à une paix dans la justice et dans la compréhension», a souligné le pape François. «Cette situation tourmentée de guerre porte avec elle des conséquences tragiques», a-t-il ajouté, avant d’énumérer: «mort, destruction, dommages économiques et environnementaux considérables ainsi que la plaie des enlèvements de personnes». Outre les deux évêques fin avril, le journaliste italien Domenico Quirico est lui aussi porté disparu depuis une cinquantaine de jours en Syrie.

Peu après l’annonce de l’enlèvement, non revendiqué, des deux prélats orientaux, Mgr Paul Yazigi, de l’Eglise gréco-orthodoxe, et Mgr Mar Gregorios Ibrahim, de l’Eglise syro-orthodoxe, le pape François avait assuré qu’il priait pour leur libération. Le lendemain, à l’audience générale, il avait publiquement appelé les fidèles à faire de même. Depuis, le Saint-Siège a multiplié les appels pour leur libération et un cessez-le-feu en Syrie, en proie depuis deux ans à une guerre sanglante.

Signes d’espérance en Amérique latine

«Dans le monde, il y a de nombreuses situations de conflit, mais il y a aussi de nombreux signes d’espérance», a encore lancé le souverain pontife. «Je voudrais encourager les pas récents accomplis dans plusieurs pays d’Amérique latine vers la réconciliation et la paix», a-t-il poursuivi. Le 13 mai dernier, recevant en audience le président colombien Juan Manuel Santos Calderon, le pape François avait loué la démarche de «culture de la rencontre» mise en place dans le pays pour faire progresser le processus de paix avec les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), y compris grâce à la médiation du Venezuela.

On perd tout avec la guerre, on gagne tout avec la paix

«Ce matin, j’ai célébré la messe avec des militaires (italiens, ndlr) et avec les parents de soldats tombés au cours de mission de paix, qui cherchent à promouvoir la réconciliation et la paix dans des pays où du sang fraternel est encore versé dans des guerres qui sont toujours une folie», a annoncé le pape à la fin de l’Angélus. Il a alors demandé aux milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre de prier quelques instants en silence pour tous les militaires tombés au combat ou blessés. «On perd tout avec la guerre. On gagne tout avec la paix», a-t-il insisté, alors que l’Italie célèbre le même jour la fête de la République, occasion de défilés militaires importants, particulièrement à Rome. (apic/imedia/mm/bb)

2 juin 2013 | 13:57
par webmaster@kath.ch
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Angélus (244), pape françois (2303), Syrie (437)
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