«A notre santé, à notre sainteté !»

Fribourg: Clôture du Jubilé des 500 ans du chapitre cathédral de St-Nicolas

Fribourg, 8 décembre 2012 (Apic) «A notre santé, à notre sainteté !» C’est par ces vœux que le prévôt Claude Ducarroz a clôturé le 8 décembre 2012 les festivités marquant le 500e anniversaire du chapitre collégial puis cathédral de St-Nicolas à Fribourg. Ce jubilé a été l’occasion, tout au long de l’année, de rappeler l’histoire et le rôle du chapitre si intimement lié à la ville et au canton de Fribourg.

Au cours de ses 500 ans d’histoire, le chapitre a été solidaire des vicissitudes de la société fribourgeoise, a relevé le prévôt. C’est dans une cathédrale comble, face aux autorités cantonales et communales, assises dans leurs bancs réservés, que le doyen du chapitre, le chanoine Joseph Jordan, a relu la bulle du pape Jules II, datée du 20 décembre 1512, érigeant l’église paroissiale de Saint-Nicolas en collégiale dotée d’un prévôt, d’un doyen, d’un chantre et de douze chanoines constitués en chapitre.

Défenseur de la foi catholique

Cet événement marque une étape importante de cette ’saga typiquement fribourgeoise’ des liens entre l’Eglise et la cité des Zaehringen, a rappelé le prévôt Ducarroz. Le chapitre fut d’abord défenseur de la foi catholique face aux poussées de la Réforme protestante établie à Berne, puis à Lausanne. Il fut l’artisan de la Contre-réforme catholique avec l’arrivé de jésuites et la fondation du Collège St-Michel. Il assuma ensuite la suppléance d’une autorité épiscopale ’vagabonde’ après son départ de Lausanne. Pendant des siècles, la bourgeoisie urbaine plaçait ses fils au Petit Conseil et ses cadets dans les stalles de la cathédrale, formant une symbiose entre le religieux et le profane.

La compréhension de la place de l’Eglise dans la société a heureusement bien évolué depuis 500 ans, a relevé l’évêque du diocèse, Mgr Charles Morerod. Aujourd’hui, les Chorherren (chanoines) ne sont plus des Herren (seigneurs). Ils ont laissé de côté la tentation du pouvoir pour se mettre au service du royaume de Dieu. L’élévation du chapitre collégial au rang de cathédral, en 1924, a du même coup scellé la perte de l’autonomie du chapitre face à l’évêque… à qui il est désormais soumis. Le prévôt n’a plus ni mitre ni crosse !

La prière quotidienne

Un des rôles dévolus au chapitre reste le lien avec les autorités civiles. Le président du Conseil d’Etat, Georges Godel, s’est félicité des rapports cordiaux qui persistent à Fribourg entre l’Eglise et l’Etat. Le canton vit dans une réelle paix religieuse. Et dans un monde en pleine mutation, l’esprit chrétien de respect, d’ouverture de tolérance et de partage garde une importance décisive.

L’année jubilaire a été aussi pour de très nombreux Fribourgeois l’occasion de découvrir ou de redécouvrir au travers de visites, d’expositions, de publications ou de concerts la richesse du patrimoine de la cathédrale St-Nicolas dont les chanoines sont les gardiens fidèles, s’est félicité le prévôt Ducarroz.

Reste la première tâche des chanoines, la prière quotidienne avec la liturgie des heures et la célébration de la messe, dont on parle peut-être peu, mais qui continue de porter la vie de la paroisse, du diocèse et de l’Eglise. (apic/mp)

Des photos de la célébration du Jubilé du chapitre st-Nicolas sont disponibles auprès de l’Apic au prix 80.– francs la première, 60.– francs les suivantes

8 décembre 2012 | 17:53
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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