Syrie: Le patriarche grec-orthodoxe Ignace IV Hazim est décédé à Beyrouth

Il était âgé de 91 ans

Beyrouth, 5 décembre 2012 (Apic) Ignace IV Hazim, patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient résidant à Damas, est décédé mercredi 5 décembre à Beyrouth. Le patriarche, âgé de 91 ans, avait été transporté la veille aux soins intensifs de l’hôpital Saint-Georges, à Achrafieh, suite à une attaque cérébrale.

L’Eglise grecque-orthodoxe d’Antioche est l’une des 14 églises autocéphales rassemblées au sein de la Communion orthodoxe orientale. Elle compte environ un million de fidèles, dont la vaste majorité des chrétiens de Syrie.

Né dans le village syrien de Mhardey, près de Hama, Ignace IV Hazim a grandi dans une famille orthodoxe très pieuse, souligne le 5 décembre le quotidien libanais «L’Orient-Le Jour». Le patriarche défunt a suivi des études de littérature au Liban. Mgr Hazim a été l’un des fondateurs du mouvement de la jeunesse orthodoxe, en 1942.

Devenu diacre en 1945, il s’est rendu en France où il a étudié la liturgie. De retour au Liban, il a fondé l’Institut de liturgie orthodoxe, dont il était le doyen, à l’Université de Balamand, dans le Nord du Liban. Nommé évêque en 1961, il a été élu neuf ans plus tard métropolite de Lattaquié, en Syrie. En juillet 1979, Mgr Hazim a été élu patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient.

Crainte pour les chrétiens de Syrie

Le patriarche grec-orthodoxe avait exprimé des craintes sur l’avenir des chrétiens de Syrie, pays ravagé par une guerre civile où le poids des militants djihadistes et wahhabites se fait de plus en plus sentir. En mars dernier, le patriarche dénonçait la «campagne médiatique» hostile à la Syrie. Mgr Ignace IV Hazim estimait qu’elle encourageait «la propagation du confessionnalisme et les idées sécessionnistes».

Forte de 1,8 million d’âmes, la communauté chrétienne syrienne tente de rester à l’écart du mouvement de contestation contre le régime de Bachar el-Assad, craignant que son renversement n’aboutisse à une réédition du précédent irakien, qui a signifié le départ des deux tiers de la communauté chrétienne de ce pays (1,5 million de personnes). Les chrétiens irakiens sont la cible des extrémistes islamistes, qui ont commis de nombreux attentats sanglants contre les églises chrétiennes, notamment à Bagdad et à Mossoul. (apic/orj/be)

5 décembre 2012 | 11:30
par webmaster@kath.ch
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