Genève: Taizé de nouveau à Genève cinq ans après
Une halte avant la rencontre de Rome
Genève, 3 décembre 212 (Apic) Fin décembre 2007, près de 40’000 jeunes de toute l’Europe s’étaient rassemblés à Genève sous l’égide de Taizé. Son prieur, frère Aloïs, et cinq autres frères sont venus le 2 décembre dans la cité du bout du lac pour marquer cet anniversaire.
En cinq ans, la flamme ne s’est pas éteinte. Chaque semaine en Suisse romande, on prie encore à la manière de la communauté œcuménique basée en Bourgogne. L’après-midi du 2 décembre à l’»Espace Fusterie», des jeunes ont participé à une rencontre «comme à Taizé», sur le thème «déployer une nouvelle solidarité». En ce premier dimanche de l’Avent, le frère Richard les a incités à mieux vivre le temps. «On est toujours pressé et quand on a le temps, on s’ennuie», a-t-il fait remarquer. Or la vie chrétienne n’est pas statique, mais c’est une avancée vers la lumière, vers le Christ.
Le soir, une assemblée nombreuse et fervente s’est réunie autour de six frères de Taizé, dans la cathédrale Saint-Pierre. Il y a 70 ans, frère Roger et ses premiers compagnons priaient là ensemble. Hier soir, les jeunes ont prié et ont lu la Parole de Dieu. Ils sont entrés dans un profond silence. «Allume en nous le feu de ton amour», ont-ils demandé lors dans une intercession en diverses langues. Frère Aloïs, le prieur de Taizé, s’est ensuite adressé à eux, de retour de Kigali, au Rwanda, et de Goma, en République démocratique du Congo.
Debout au milieu du chaos
«En Afrique, l’on est témoin de la confiance en Dieu et de la vitalité des jeunes, a relevé frère Aloïs. Au Rwanda, pays marqué par le génocide de 1994, des chrétiens s’efforcent de réconcilier l’irréconciliable. À Goma, nous avons rencontré des artisans de paix qui restent debout au milieu du chaos».
La confiance en Dieu est plus qu’un sentiment, a-t-il encore affirmé. Elle s’inscrit dans une relation personnelle avec le Christ, lequel n’était pas un surhomme. Mais il avait fait le choix fondamental de mettre toute sa confiance dans l’amour du Père. Dieu nous demande de faire confiance en l’humanité, car la confiance en Dieu ne fait qu’un avec la confiance dans l’être humain. Frère Aloïs a encore évoqué la prochaine rencontre de Rome, où les jeunes de Taizé prieront avec le pape Benoît XVI dans un autre temple dédié à saint Pierre.
Les trois Eglises reconnues à Genève ont remis à frère Aloïs un message saluant les participants à cette rencontre de Rome. Un message où les chrétiens d’ici, encore marqués par la rencontre de 2007, soulignent «la nécessité de surmonter nos différences et nos divergences». (apic/mba)