Lucerne: Caritas s’engage contre la pauvreté et l’exclusion en Suisse
Contre la pauvreté, dans le cadre de la Journée internationale de l’ONU, le 17 octobre
Lucerne, 15 octobre 2012 (Apic) «Près d’un million de personnes sont touchées par la pauvreté en Suisse», informe un communiqué de l’œuvre d’entraide catholique Caritas, le 15 octobre 2012. Le 17 octobre, la Journée internationale de l’ONU pour l’élimination de la pauvreté et de l’exclusion sera une occasion de tirer un bilan intermédiaire des efforts de la Suisse pour réduire la pauvreté dans ses frontières.
Pour Caritas, les choses bougent actuellement dans le domaine de la formation continue et l’aide sociale. L’œuvre d’entraide est d’avis que l’élaboration d’une loi-cadre sur l’aide sociale, approuvée par le Conseil national lors de sa session d’automne, représente un pas dans la bonne direction.
En Suisse, les approches en matière de garantie du minimum vital diffèrent beaucoup d’un canton à l’autre, et même parfois d’une commune à l’autre. Les sources juridiques diverses engendrent une grande marge de manœuvre dans l’appréciation et l’expertise que l’on en fait, ouvrant la porte à l’arbitraire. Une loi-cadre sur l’aide sociale offrira la possibilité de donner un caractère contraignant aux directives de la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS). Elle établira une plus grande sécurité juridique pour les personnes concernées.
Pour la formation continue
La loi sur la formation continue, pour laquelle le Conseil fédéral va présenter un message d’ici fin 2012, reconnaît le principe de l’importance de la formation continue pour tous.
Pour les personnes peu qualifiées ou dont les qualifications sont dépassées, et pour celles qui n’ont pas de formation, la formation professionnelle et la formation continue revêtent une importance particulière. Elles peuvent préserver de l’exclusion du marché du travail, et permettent à l’individu de subvenir par lui-même à ses besoins. Pour augmenter encore l’efficacité de la loi, il faut édicter une obligation de suivre une formation continue, estime Caritas. Elle garantira que l’encouragement n’est pas réservé à la main-d’œuvre déjà bien qualifiée.
Il faut en faire plus
La politique de lutte contre la pauvreté fait-elle des progrès ou non? La loi sur la formation continue et l’élaboration d’une loi-cadre sur l’aide sociale offrent la possibilité d’améliorer la situation des personnes pauvres en Suisse. Mais il faut en faire plus. Pour mettre en évidence les progrès, mais aussi les reculs, il faut établir des objectifs clairs et édicter des indicateurs vérifiables qui permettront à la Confédération et aux cantons de rendre des comptes chaque année sur la question. Ces rapports sur la pauvreté sont une revendication centrale de Caritas et de l’action «Réduire la pauvreté de moitié» qu’elle a lancée en 2010
Le 19 novembre, deux ans après la Conférence nationale sur la pauvreté, le conseiller fédéral Alain Berset, chef du Département de l’intérieur, invite les participants à une table ronde. Elle servira de bilan intermédiaire concernant la mise en œuvre de la stratégie globale de la Suisse en matière de lutte contre la pauvreté. C’est aussi une occasion de donner un signe clair en faveur de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. (apic/com/rz)
Plus d’informations sur l’action «Réduire la pauvreté de moitié»:
http://www.armut-halbieren.ch/fr