Nigeria: Au moins une quarantaine d’étudiants massacrés à Mubi
L’archevêque de Jos accuse la secte de Boko Haram
Abuja, 5 octobre 2012 (Apic) «Tous les indices montrent qu’il s’agit d’un action de Boko Haram». C’est ce qu’a déclaré à l’agence Fides Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque de Jos et président de la Conférence épiscopale du Nigeria, sur le massacre survenu le 2 octobre par un groupe d’hommes armés à l’Université de Mubi, dans l’Etat d’Adamawa, au nord-est du Nigeria, tuant au moins une quarantaine d’étudiants.
Les criminels avaient d’abord rassemblé les étudiants et identifié nominativement leurs victimes avant de les tuer. La police ne s’est pas encore prononcée officiellement sur les auteurs du massacre. Mais selon Mgr Kaigama «il a tout l’air d’avoir été perpétré par des membres de Boko Haram parce qu’il est semblable à d’autres actions qu’ils ont commises récemment».
Au cours de ces dernières semaines, des mosquées et responsables musulmans ont aussi été victimes d’attentats commis par ce groupement. «Boko Haram est une secte criminelle séparée du reste de l’islam», souligne Mgr Kaigama. «Ses membres sont des criminels qui ne font aucune distinction entre chrétiens et musulmans. Les motivations de leurs violences vont au-delà de la religion».
Le 4 octobre, le président Goodluck Jonathan a annoncé la nomination d’un nouveau Chef d’Etat-Major des Forces armées. «Cela peut être un bon moyen de répondre à la situation parce que la population devient plus furieuse de jour en jour, face aux massacres d’innocents tués sans raison. Je pense donc que le moment est venu que le président fasse ce qu’il doit faire, y compris remplacer les responsables de la sécurité», conclut Mgr Kaigama. (apic/fides/bb)